Les nouvelles qui constituent ce volume tournent toutes autour de la cuisine et par ce biais nous racontent des histoires de familles et plus particulièrement de femmes indiennes, cuisinières des festins qui nous sont décrits. Car les occasions sont nombreuses de nourrir son entourage, pour marquer son affection ou pour s’attirer des faveurs.
J’ai bien aimé L’épreuve du train. Une fois par an, Gopal emmène sa mère, sa femme et sa fille en pèlerinage. Le voyage en train est un calvaire pour lui. Il imagine tout ce qui pourrait arriver à ces trois femmes qui profitent de leur unique sortie en discutant avec des inconnus et en échangeant avec eux des victuailles : puri, curry de pommes-de-terre, pickle de mangues, paratha, pakora, kachori…
Dans Mes sacrées tantes de la même auteure il y a aussi une nouvelle qui se déroule dans un train et où on retrouve un peu la même ambiance de libération féminine.
Chaque nouvelle est suivie de recettes. J’en ai testé une que je pensais mettre ici mais le résultat n’est pas à la hauteur de mes attentes donc je m’abstiens. Il faudrait essayer encore mais il fait un peu chaud pour se mettre aux fourneaux.
C’est un joli prénom Bulbul, ça veut dire rossignol.
Indu Sundaresan, La vingtième épouse, Le livre de poche
Ce roman se déroule dans l’Inde des Moghols, à la fin du 16° siècle et au début du 17°. La période couvre la fin du règne de l’empereur Akbar et le début du règne de son successeur, son fils Jahangir. Le personnage central est Mehrunnisa qui fut la vingtième (et dernière) épouse de Jahangir. Après leur mariage, elle gouverna l’empire pour son époux, toujours dans l’ombre, comme il seyait aux femmes à cette époque.
L’histoire va de sa naissance à son mariage avec l’empereur. La légende rapporte que Mehrunnisa était tombée amoureuse à l’âge de huit ans de celui qui n’était encore que le prince Salim. Huit ans plus tard ils se croisèrent pour la première fois et il l’aima dès le premier regard mais leur amour devrait attendre encore longtemps. Quand il l’épousa, c’était une vieille de 34 ans (on considérait que passé 18 ans une fille n’était plus mariable), elle était veuve et mère d’une jeune enfant. Son père était un courtisan en disgrâce, son frère et son mari avaient été exécutés pour avoir comploté contre l’empereur. Tous ces éléments semblent prouver qu’en effet, il s’agissait bien d’un mariage d’amour.
Avec ce roman nous découvrons la vie à la cour du Grand Moghol. Familière de l’impératrice Ruqayya, femme d’Akbar, Mehrunnisa a grandi dans le harem impérial. Les innombrables femmes, concubines et esclaves qui ne vivent que pour attirer un instant l’attention de leur seigneur tuent le temps en colportant toutes sortes de ragots, en s’adonnant à la consommation de sucreries, d’alcool ou d’opium (Jahangir lui-même est un alcoolique drogué). Les proches de l’empereur, fils ou ministres, complotent pour obtenir plus de pouvoir. Au milieu de toutes ces turpitudes, Mehrunnisa est un ange de patience et d’intégrité. L’histoire de son mariage avec Jahangir est racontée par Indu Sundaresan dans Le festin de roses.
Fabrice Bourland, Le fantôme de Baker street, 10-18
Londres, 1932. Deux jeunes détectives, Andrew Singleton et James Trelawney, sont contactés par lady Conan Doyle, la veuve du célèbre écrivain. A la faveur d’une renumérotation de Baker street le n°221 a été attribué à une maison qui depuis semble habitée par un fantôme et lady Conan Doyle les supplie d’intervenir « pour le bien de l’humanité toute entière! » (Rien que ça).
En voilà une histoire abracadabrante ! De méchants fantômes sortent de tous les côtés. C’est Ghostbusters, ma parole ! Sauf que c’est moins drôle.
La seule chose que j’y ai vue d’intéressante c’est de retrouver des éléments de biographie d’Arthur Conan Doyle, personnage que j’avais découvert dans Arthur et George. A la fin de sa vie il était devenu un adepte du spiritisme et le roman le suit allègrement dans cette voie, développant les thèses les plus extravagantes.
Michel de Grèce, Le rajah Bourbon, Le livre de poche
Il existe en Inde, à Bhopal, une famille qui porte le nom de Bourbon et qui se croit descendante du Connétable de Bourbon qui trahit François 1° en 1523. Le Connétable aurait eut un fils caché, Jean, lequel, après de nombreuses péripéties, serait venu en Inde où il a servi sous le Grand Moghol Akbar. Michel de Grèce part des maigres sources existant pour imaginer quelle a été la vie aventureuse de Jean de Bourbon.
Le gros reproche que j’ai à faire à ce roman c’est de ne nous épargner aucun cliché. Jean évolue dans un monde en noir et blanc où un seul regard permet de juger un homme sur sa mine. François 1° ? « Le menton fuyant caché par la barbe trahit sa faiblesse de caractère ». Anne de Beaujeu, belle-mère du Connétable ? « Le front trop grand et trop bombé révèle un cerveau d’une capacité exceptionnelle ». Quant à Jean lui-même, s’il n’est pas sur de ses origines, tout le monde le lui dit : « ton allure ne trompe pas, tu es à n’en pas douter le rejeton d’une très grande famille ». Comme cela serait pratique si c’était pareil dans la vraie vie. Pratique ou un peu effrayant ?
J’avais déjà remarqué ce défaut dans La femme sacrée mais dans ce dernier roman l’aspect historique était beaucoup plus étoffé et faisait l’intérêt de la lecture. Finalement, dans Le rajah Bourbon, le plus intéressant ce sont les dix pages de bibliographie commentée placées à la fin. Michel de Grèce y présente ses sources et en donne des extraits. Elles confirment que « durant le règne du grand Akbar, environ vers 1557 ou 1559, un Européen appelé Jean de Bourbon arriva à la cour de Delhi. Il se disait Français et descendant d’une des plus nobles familles du pays ».
Ce qui est intéressant aussi c’est la description de la vie à la cour d’Akbar. J’ai appris que c’était un homme tolérant qui avait une épouse chrétienne à qui il permettait de pratiquer son culte. Il avait fait venir près de lui des prêtres des différentes religions pour qu’ils discutent entre eux et dans l’espoir qu’ils arriveraient à un syncrétisme. Ca m’a donné envie d’en savoir plus sur ce personnage.
La lecture du rajah Bourbon était aussi un bon prétexte pour revoir Jodhaa-Akbar, un film d’Ashutosh Gowariker. C’est l’histoire d’amour de Jodhaa (Aishwariya Rai) et d’Akbar (Hrithik Roshan). Jodhaa était une princesse hindoue qui répugnait à épouser un musulman. Des raisons politiques imposaient cette union à laquelle elle posa deux conditions : pouvoir conserver sa religion et avoir son oratoire au palais. Et elle tomba amoureuse de ce mari si tolérant. Le film peut laisser penser que Jodhaa était la seule femme d’Akbar alors qu’en fait il en avait un plein harem.
Le film raconte aussi la prise du pouvoir par Akbar. A sa majorité il dût lutter contre ses proches qui assuraient la régence. Cela ne fut pas toujours facile. Michel de Grèce raconte comment il s’est débarrassé de son frère de lait : « s’ensuivit un corps à corps au cours duquel Akbar réussit à jeter par la fenêtre Adham Khan. Celui-ci tomba dans la cour mais n’était pas mort. Akbar ordonna de le ramasser, de le ramener dans le harem et il le jeta une deuxième fois par la même fenêtre, cette fois-ci sans que le ministre survive ». Cette scène violente est reprise dans le film.
Jodhaa-Akbar est un film historique à grand spectacle. Il y a des batailles pleines de bruit et de fureur où interviennent des éléphants caparaçonnés qui écrasent les fantassins ennemis. Il y a de somptueux costumes et de magnifiques palais. Il y a des traitres qui complotent et Hrithik Roshan nous fait profiter de son impressionnante musculature. C’est joli mais cela ne me touche pas beaucoup. Par contre cela rend sympathique le personnage d’Akbar. Enfin le film comprend (comme pas mal de Bollywood) un hymne à la grande Inde (Hindustan) unie où hindous et musulmans vivent en paix.
Rupa Bajwa, Le vendeur de saris, J’ai lu
Agé de 26 ans, Ramchand est vendeur dans un magasin de saris. Cependant sa routine quotidienne le satisfait de moins en moins. Il se rappelle alors les souhaits que son père, prématurément disparu, faisait pour lui : l’inscrire dans une école anglophone pour qu’il ne soit pas toute sa vie un boutiquier. Ramchand décide alors de se remettre à l’étude et fait l’emplette de deux ouvrages : « Correspondance usuelle » et « Pages immortelles-pour écoliers de tous âges » et d’un dictionnaire d’Anglais.
Le lieu de travail de Ramchand, la Sevak Sari House, est aussi l’endroit où deux mondes se côtoient sans se rencontrer. Le monde privilégié et protégé des riches clientes et celui plus modeste des employés. Ramchand découvre qu’un mur le sépare de la bourgeoisie quand il essaye de trouver de l’aide pour une pauvre femme qu’un mariage malheureux a poussée dans une situation misérable. Cependant Rupa Bajwa montre aussi que même la position des femmes d’hommes d’affaires est très dépendante : de la bienveillance de leur mari ou de leur belle-mère, de leur capacité à enfanter un fils.
J’ai bien aimé ce roman bien que l’histoire soit très dure parfois et que la fin ne laisse que peu d’espoir d’une amélioration de la situation.
Boris Akounine, Pélagie et le coq rouge, Presses de la cité
Voici le troisième et dernier épisode (le premier, le deuxième) des aventures de Pélagie, moniale dans la Sainte Russie à la fin du 19° siècle.
Alors que Pélagie et l’évêque Mitrophane naviguent sur la Volga pour regagner leur ville de Zavoljsk, un passager est assassiné. C’est le prophète Emmanuel, un chef de secte qui prône l’installation en Terre Sainte. Le sympathique inspecteur Serge Sergueievitch Dolinine monte à bord pour mener l’enquête et Pélagie ne reste pas insensible à son charme. Aussi quand il lui demande de l’accompagner dans le village natal de la victime pour y chercher des indices trouve-t-elle de bonnes raisons d’accepter. A partir de ce moment là Pélagie est elle-même la cible de tentatives de la faire périr. Elle trouve refuge en Terre Sainte où sa route va croiser celle des populations locales, Arabes, Tcherkesses et Bédouins mais aussi de touristes chrétiens, de pionniers sionistes et d’un prophète Emmanuel bien vivant. Autour d’elle, les cadavres s’accumulent.
Un moment de lecture fort plaisant, très drôle comme toujours avec cet auteur. Cependant je trouve qu’à la fin Boris Akounine s’en tire par une pirouette en utilisant l’explication du miracle pour une chute qui m’a laissée un peu sur ma faim.
Accroissement de ma PAL !
Une visite chez mon amie Michèle (une autre dingue d’Inde) le week-end dernier. Elle m’a prêté tout plein de livres sur notre sujet favori :
Rupa Bajwa, Le vendeur de saris, J’ai lu
Vikram Chandra, Le seigneur de Bombay, Robert Laffont
Michel de Grèce, Le rajah Bourbon, Le livre de poche
Rhinton Mistry, L’équilibre du monde, Le livre de poche
Rohinton Mistry, Une simple affaire de famille, Le livre de poche
Timeri N. Murari, Taj, Picquier
Jamyang Norbu, Le mandala de Sherlock Holmes, Picquier
Bulbul Sharma, La colère des aubergines, Picquier
Indu Sundaresan, La vingtième épouse, Le livre de poche
Tarun J. Tejpal, Loin de Chandigarh, Le livre de poche
Justement, j’avais envie de les lire. J’en ai de la chance ! Je pense que je vais commencer par Le vendeur de saris.
Eliot Pattison, Dans la gorge du dragon, 10-18
« Le suicide était un grand péché, et sa conséquence certaine, une réincarnation sous une forme de vie inférieure. Mais choisir de revivre à quatre pattes pouvait être une solution tentante face à la seule autre possibilité : une vie sur ses deux jambes dans une brigade de travaux forcés chinoise. »
L’action de ce roman policier se déroule dans le Tibet contemporain. C’est donc une lecture d’actualité.
Enquêteur au ministère de l’économie à Pékin, Shan était chargé de lutter contre la corruption. Il a mis en cause quelqu’un de trop haut placé et s’est retrouvé prisonnier du laogai -le goulag chinois- au Tibet. Shan est un des rares Han du camp, la plupart de ses codétenus sont des moines tibétains. Shan s’est lié d’amitié avec eux et ils l’ont initié à la philosophie et aux rites bouddhistes.
A la 404° brigade de construction du peuple, les prisonniers construisent une route dans la montagne. Un jour, ils découvrent près de leur chantier un corps sans tête vêtu de vêtements occidentaux. En l’absence du procureur de la région, parti en vacances la veille, Shan est chargé par le colonel Tan, responsable du gouvernement dans le comté, de mener l’enquête et vite. La vie des autres prisonniers est aussi en danger car ils refusent de reprendre le travail tant que l’âme du mort n’a pas été apaisée par les prières adéquates.
Ce passionnant roman présente plusieurs intérêts :
– Une présentation du laogai, fort justement surnommé goulag chinois, qu’on pourrait comparer aussi avec un camp de concentration nazi. Les prisonniers sont tatoués sur le bras d’un numéro matricule. La torture et la mauvais traitements sont monnaie courante : « Les séquelles sur le visage de l’homme étaient celles que laissaient les matraques après un passage à tabac tellement féroce qu’il déchirait la peau en longues rigoles. Il arrivait parfois que les membres de la Sécurité publique collent du papier de verre sur leur matraque. »
– La découverte de l’occupation chinoise au Tibet et la résistance des populations locales. Les prisonniers sont presque tous des moines qui continuent de pratiquer le bouddhisme de façon plus ou moins clandestine. Ils se sont fabriqué des objets de culte, ils se remémorent la vie dans les monastères détruits, ils instruisent les novices.
– Une enquête policière bien ficelée. Eliot Pattison m’a baladée pendant la plus grande partie du livre et je me demandais si j’arriverais à saisir les tenants et les aboutissants. Mais à la fin, tout s’éclaire. Et pas de jugements simplistes : les Chinois ne sont pas tous des méchants et les personnages sont capables d’évoluer.
Bref, c’est une très bonne lecture pour ce premier épisode d’une série de la collection Grands détectives.
Anne Nivat, Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak, Le livre de poche
La journaliste Anne Nivat a enquêté en Afghanistan et en Irak après leur « libération » par les troupes américaines. Dans chacun de ces pays elle a passé douze semaines d’affilée, utilisant les moyens de transport locaux, logeant chez l’habitant et l’interrogeant sur son ressenti. Ce livre date de 2004. Il m’a intéressée parce qu’il montre le vécu des gens au quotidien. La situation politique est souvent complexe à saisir. Voici ce que j’en ai retenu :
En Afghanistan après la victoire militaire d’octobre 2001 :
Le sud est peuplé principalement de l’éthnie pachtoune, dominante dans le pays. La culture traditionnelle est encore très présente. Selon le pachtounwali, le code de l’honneur pachtoune, les femmes sont considérées comme des objets, des propriétés, leur sort paraît même plus rigoureux que selon l’islam traditionnel. Le nord est peuplé d’Ouzbeks et de Tadjiks qui semblent plus ouverts. Le pays est gangrené par la drogue (culture, trafic) et la corruption. Les déplacements se font sur des routes défoncées, jamais asphaltées où on roule à 15 km/heure. Les femmes -dont l’auteur- se déplacent en burqa pour assurer leur sécurité. Au foyer la séparation est souvent stricte entre hommes et femmes.
Mais il y a aussi des contradictions entre ce qu’il faut faire pour paraître, à cause du regard des voisins et les aspirations profondes. Anne Nivat rencontre ainsi un jeune homme qui souhaite apprendre à lire et à écrire à sa femme illettrée (pour qu’elle puisse lui écrire et lire ses lettres quand ils sont séparés).
D’autres belles rencontres : une gynécologue qui a fondé une maternité dans sa ville démunie de structures médicales, des professeurs qui ont enseigné clandestinement sous les talibans, des personnes qui au quotidien se battent avec leurs moyens pour faire avancer leur pays. « Etre Afghan, c’est peut-être simplement avoir fait le choix de rester » dit un de ses interlocuteurs.
En Irak après la victoire militaire d’avril 2003 :
En Irak, les femmes sont moins renfermées qu’en Afghanistan. Déjà elles ne sont pas complètement couvertes.
Ce qu’expriment pratiquement tous les témoins c’est « des critiques, de la souffrance, une immense déception vis à vis des Américains ». Des Américains qui se sont installés dans les anciens palais de Saddam tandis que la population locale « continue à survivre dans des quartiers détruits privés d’électricité et du moindre confort ». On parle aux habitants d’installer la démocratie, ce qu’ils souhaitent c’est d’abord qu’on reconstruise le pays, qu’on leur donne du travail. Il n’y a que dans les villes saintes chiites comme Kerbala que les gens sont contents de la présence américaine car le régime de Saddam était peu favorable au tourisme religieux alors que maintenant de très nombreux pèlerins, notamment iraniens, viennent et les affaires sont bonnes pour tous ceux qui en profitent.
Monica Ali, Sept mers et treize rivières, Belfond
Née au Bangladesh, Nazneen a été mariée à 18 ans par son père avec un émigré installé à Londres. Elle a quitté son pays. Son mari a 40 ans. Il est gentil mais pas très enthousiasmant. Il est velléitaire, parle beaucoup, fait des leçons et ne s’inquiète pas de savoir si Nazneen l’écoute ou a quelque chose à dire. Il ne veut pas qu’elle sorte alors elle reste seule à s’occuper de son intérieur : « En dix-huit années d’existence, elle n’avait pratiquement jamais passé un moment toute seule. Jusqu’à ce qu’elle se marie. Et vienne à Londres pour rester assise jour après jour dans cette grande boîte pleine de meubles à épousseter, résonnant des bruits assourdis d’autres vies calfeutrées au-dessus, au-dessous et autour d’elle. »
Le temps passe. Nazneen fait connaissance avec d’autres Bangalies dans sa cité de Brick lane. Elle devient amie avec Razia. Surtout elle vit par procuration à travers les lettres qu’elle reçoit de sa soeur cadette Hasina, restée au pays. A 16 ans Hasina a fuit sa famille et fait un mariage d’amour contre l’avis de son père. Puis elle a quitté son mari qui la battait. Depuis elle a connu des moments très difficiles mais elle survit, continuant de se battre, d’avancer et d’écrire à sa soeur, seul membre de la famille avec qui elle reste en contact.
Et puis Shahana, la fille aînée de Nazneen, devient adolescente. Elle se révolte contre son père et ses leçons, elle veut porter des vêtements à la mode.
Et puis Chanu, le mari de Nazneen, lui achète une machine à coudre pour qu’elle puisse travailler dans la confection à domicile. Et un nouveau personnage entre dans sa vie, Karim, l’intermédiaire qui apporte et vient rechercher les pièces.
Et puis Chanu parle de plus en plus sérieusement de retourner au Bangladesh.
Tout cela va pousser finalement Nazneen à prendre elle-même les décisions la concernant.
« Ce qu’on ne peut pas changer doit être enduré. Et comme rien ne pouvait être changé, il fallait tout endurer. »
Voilà comment vit Nazneen et j’ai trouvé que la lecture était comme sa vie : assez ennuyeuse. Comme elle j’attendais les lettres de Hasina qui apportaient un peu de mouvement. J’ai tenu jusqu’à la fin parce que je voulais savoir ce qu’il advenait des personnages mais je n’ai pas beaucoup apprécié et parfois j’ai lu en diagonale.