Joseph Zárate est un journaliste d’investigation péruvien. Dans cette enquête il nous présente les luttes de trois communautés indigènes du Pérou contre ceux qui exploitent les ressources naturelles de leurs terres ancestrales. Chacune de ces luttes est illustrée par une personne représentative. A partir de ce cas l’auteur aborde l’histoire de l’exploitation de la ressource concernée et donne la parole à divers témoins et intervenants.
Bois. Edwin Chota, chef ashaninka, une tribu autochtone de l’Amazonie péruvienne, a été assassiné en 2014 par des trafiquants de bois à qui il s’opposait.
On estime que 80 % du bois exporté par le Pérou est d’origine illégale. Quatre défenseurs de l’environnement sont assassinés chaque semaine dans le monde et l’Amazonie est un des endroits les plus dangereux de la planète pour ceux-ci.
Or. Máxima Acuña Atalaya est une paysanne de la région de Cajamarca menacée d’expropriation par l’entreprise Yanacocha qui exploite une mine d’or et veut l’agrandir. La famille qui refuse de céder ses terres subit harcèlement, menaces et violences en tous genres. La police ferme les yeux quand elle ne participe pas.
Pétrole. Osman Cuñachí est un enfant awajun de 12 ans. En 2016 une fuite dans l’oléoduc nord-péruvien a pollué le rio Chiriaco dont de nombreux Awajuns tirent leur subsistance. Des autochtones -dont Osman- ont été recrutés par Petroperú pour ramasser le pétrole à mains nues. Osman a développé des troubles respiratoires et cutanés. Malgré les risques pour leur santé et celle de leurs enfants de nombreuses personnes apprécient l’opportunité que leur fournit cette catastrophe écologique de toucher des salaires sept à quinze fois supérieurs à la normale dans une région très pauvre. C’est l’occasion de payer ses dettes, payer des études aux enfants, construire sa maison, monter sa petite entreprise (les quatre à la fois). Comment en vouloir à des gens qui sont dans la survie ?
La vie de communautés indigènes pauvres et habitant des régions excentrées apparaît comme de peu de valeur pour des autorités corrompues. L’exploitation des richesses naturelles est présentée comme une occasion de développement et de richesse pour le Pérou et les défenseurs de l’environnement comme des égoïstes attachés à leur routine passéiste, ennemis du progrès.
A mesure qu’on avance dans l’ouvrage les atteintes à l’environnement décrites sont plus violentes et j’ai trouvé le chapitre sur le pétrole plutôt angoissant car l’auteur rappelle bien notre dépendance à l’égard de cette source d’énergie, matière première des plastiques. C’est donc une lecture intéressante mais pas toujours plaisante.
L’avis d’Henri.
Par la fenêtre de ma chambre d’hôtel -2
Une amie s’inquiète auprès de moi du peu d’activité sur ce blog depuis quelque temps. C’est que je suis surchargée de travail (travail classique, si je puis dire, plus un examen que je prépare cette année) et que mon rythme de lecture en pâtit (La Révolution de Margerit compte 600 pages et je n’en lis que fort peu chaque jour). Fin mai, début juin les épreuves seront passées et je pourrai souffler. En attendant cette époque, quelques clichés qui me rappellent des vacances dans des lieux lointains ou plus proches mais où en tout cas on n’a pas de soucis de travail. Bon courage à tous ceux qui attendent les vacances !
Hôtel Campanile, Lublin, Pologne
Hôtel Italia, Cuenca, Equateur
La Barquita, Las Tunas, Equateur
Le Relais de poste, Arles, France
Le pêcheur matinal, La Roque, France
Crestfield Hotel, Londres, Royaume-Uni
Hôtel Beauséjour, Toulouse, France