D’origine ivoirienne, Machérie vit à Paris où elle est en couple avec un Français. Depuis Abidjan sa famille la presse de régulariser enfin cette union. C’est peu après que son compagnon l’a quittée que Machérie est sommée de venir célébrer au pays un mariage coutumier. Pour ne pas dire la vérité à ses parents, notre héroïne recrute en bas de chez elle un SDF, Julio Iglasis, pour jouer le rôle de son fiancé. Une douche, des vêtements propres, une perruque blonde et le tour est joué : de toute façon « pour mes parents, tous les Blancs se ressemblent ». En route pour la Côte-d’Ivoire !
Sur un scénario de romcom éculé (le recrutement d’un.e fiancé.e pour tromper la famille) Marguerite Abouet, autrice de Aya de Yopougon, s’essaie ici au roman photo. Elle en reprend les invariants pour les pasticher. J’apprécie la façon dont Julio semble s’intégrer sans efforts à la société locale sous le regard circonspect de Machérie. Les photographies sont de Kader Diaby.
Il y a quelques bonnes trouvailles comme l’apparition d’un album d’Aya dans un cliché
. Quelques photos pleine page sont retouchées comme à la peinture. Le résultat est sympathique et amusant mais il me semble qu’on aurait pu avoir quelque chose de plus décalé.
Else-Maj, Jon-Ante, Marge, Anne-Risten… sont des enfants samis. Dans les années 1950, à l’âge de sept ans, on les a arrachés à leur famille pour les scolariser à l’école des nomades, un internat dirigé par « la sorcière », une femme haineuse et brutale qui bat les enfants au moindre prétexte. Pour l’État il s’agit de suédiser ces enfants : on leur interdit de parler leur langue ou de chanter des joïk (chant traditionnel sami), on modifie leur prénom. Par contre il est bienvenu qu’ils portent le costume traditionnel lors de la visite d’inspecteurs à l’école : on a voulu vider leur culture de sa substance et la transformer en folklore. Trente ans plus tard, dans les années 1980, nous suivons les mêmes personnages devenus adultes. En apparence leurs vies ont été peu impactées par les violences dont ils ont été victimes. Petit à petit, cependant, des traumatismes profonds se révèlent.
Chaque chapitre du roman suit alternativement un personnage différent. Au départ un chapitre sur deux se déroule dans les années 1950, l’autre dans les années 1980. Il m’a semblé que cette alternance avait tendance à casser le rythme. Quand je commence à m’intéresser à une situation, on passe à une autre époque et à un autre personnage. A mesure qu’on avance dans la lecture cependant, l’action se concentre de plus en plus sur les années 1980 et la tension augmente.
Anne-Helén Laestadius est une autrice suédoise d’origine samie qui s’est inspirée pour écrire son roman de l’histoire de sa mère qui a fréquenté une école pour nomades. C’est une lecture qui m’a plutôt intéressée et qui complète bien ma précédente. Ici aussi je retrouve, à l’époque contemporaine, un sentiment diffus de racisme à l’égard des Samis et l’emploi du mot « lapon » avec une volonté d’insulter.
Depuis leur précédente enquête Nina et Klemet de la police des rennes ont été mutés en Suède, au sud de la Laponie. En fait on doit plutôt dire Sapmi, le territoire des Samis car, on l’apprend ici, le terme Lapon est insultant. Au pied de la Montagne rouge, par une pluie battante, des éleveurs procèdent à l’abattage de rennes. Les fortes précipitations mettent à jour un squelette humain sans tête, celui d’un homme enterré là depuis le 17° siècle. Le mort pourrait-il être Sami ? Cela permettrait aux éleveurs de prouver l’ancienneté de leur présence sur ces terres car ils sont en procès avec des forestiers suédois pour l’usage des lieux, les derniers prétendant que leurs ancêtres « étaient là avant ». Mais sans le crâne, comment prouver que le squelette est bien celui d’un Sami ?
La recherche du crâne disparu est l’occasion d’aller fouiller dans les réserves des musées d’ethnologie du pays et d’ailleurs (le musée de l’Homme à Paris) où sont encore entreposées des collections datant du 19° siècle et qui devaient permettre de classifier l’espèce humaine. C’est le Suédois Anders Retzins (1796-1860) qui a défini l’indice céphalique, lequel est utilisé dans les années 1920-1930 pour montrer que les Samis sont une « race inférieure ». On va chez les gens pour leur mesurer le crâne et les prendre en photos, nus, de face et de profil. Aujourd’hui ce sont les jeunes mineurs isolés qui sont mesurés et auscultés pour les déclarer majeurs et leur refuser la protection à laquelle ils ont droit. Entre 1935 et 1975 les mêmes convictions racistes et eugénistes ont conduit à des stérilisations forcées de personnes handicapées, épileptiques ou socialement « indésirables » : adolescentes révoltées ou trop libres. On rencontre des victimes de ces pratiques, durablement traumatisées.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Je ne suis pas sûre que l’enquête policière tienne vraiment la route mais c’est tout le contexte historique et social qui m’a intéressée. Olivier Truc montre que les violences institutionnelles dont ont été victimes les Samis perdurent encore aujourd’hui sous la forme d’une sorte de racisme ou nationalisme suédois. Un intéressant article pour en savoir plus sur le sujet.
« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme ». Cathy Bernheim au premier plan à gauche avec le blouson clair
L’écrivaine et activiste féministe Cathy Bernheim est morte le 8 avril 2025. Elle était née le 10 avril 1946. Le 26 août 1970, elle fait partie des 9 femmes qui déroulent une bannière sous l’arc de triomphe : « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme ». En 1971 elle est une des co-rédactrices de l’Hymne des femmes et une des signataires du Manifeste des 343 : elle était une des grandes figures du féminisme français mais méconnue car elle ne cherchait pas à se mettre en avant.
Mary Shelley, Au-delà de Frankenstein. Mary Wollstonecraft Godwin (1797-1851) est la fille de deux grands intellectuels : Mary Wollstonecraft, philosophe féministe, et William Godwin, écrivain politique. Elle a 16 ans quand elle fuit le domicile paternel (sa mère est morte en la mettant au monde) avec son amoureux, le poète Percy B. Shelley (1792-1822), alors marié à une autre. Les deux amants voyagent à travers l’Europe accompagnés de Claire Clairmont, fille de la seconde épouse du père de Mary : France, Suisse, Italie. Ils vivent selon leurs idées romantiques, toujours à court d’argent. Ils admirent de beaux paysages, fréquentent d’autres artistes dont Byron, écrivent et lisent énormément. Nous connaissons leurs lectures car Mary en note les titres dans son journal.
Mary et Percy se marient en 1816, après le suicide de la première femme de Shelley. C’est cette même année que Mary Shelley commence la rédaction de son premier roman : Frankenstein. A 22 ans Mary Shelley a déjà eu trois enfants, tous morts jeunes et elle est enceinte du quatrième. A 25 ans, elle est veuve. Après la mort de Shelley, elle retourne en Angleterre où elle se consacre à l’éducation de son seul fils survivant. Elle écrit d’autres romans mais ils ont moins de succès que Frankenstein.
Après avoir, dans la première moitié du livre, présenté la biographie de Mary Shelley ainsi que l’histoire et les personnages de Frankenstein, Cathy Bernheim explore diverses thématiques plus ou moins en rapport avec ce roman. Je trouve intéressante la réflexion sur la traduction littéraire (Cathy Bernheim a traduit l’Autobiographie d’Angela Davis et L’épopée d’une anarchiste d’Emma Goldman) et sur les différentes versions de Frankenstein. Je suis plus réservée quant à la tentative d’analyser Mary Shelley à partir de son œuvre : dès que le dr Frankenstein parle de son père ou la Créature de son concepteur Cathy Bernheim y voit des éléments autobiographiques concernant le propre père de Mary Shelley. Enfin j’ai parfois l’impression que l’autrice est en roue libre et oublie son sujet de départ quand elle s‘engage dans des considérations sur les dérives de la science contemporaine, les robots, l’ADN, l’Intelligence Artificielle ou le transhumanisme. Mon avis sur cette lecture est donc mitigé.
J’achète l’ouvrage chez un bouquiniste en ligne. A la réception je découvre que mon exemplaire est dédicacé par l’autrice !
Les archives Arolsen (International Tracing Service jusqu’en 2019) sont un centre de documentation et de recherche sur les persécutions nazies (travail forcé, déportation, shoah) situé dans la ville de Bad Arolsen (Allemagne). Irène, une Française installée en Allemagne, travaille dans ce centre. A partir d’objets ayant appartenu à des déportés et conservés là elle est chargée de retrouver d’éventuels survivants ou leurs proches pour leur restituer ces biens.
Deux objets sur lesquels on héroïne enquête permettent à l’autrice de ratisser large et d’évoquer le camp de Ravensbrück, le centre de mise à mort de Treblinka et les enfants polonais de « type aryen » enlevés par les nazis. Pour avoir pas mal lu sur ces sujets, je constate qu’elle s’est bien documentée. C’est à peut près tout ce que je peux dire de positif sur ce roman dont les péripéties m’apparaissent comme artificielles. Pas un instant je ne suis entrée dans ma lecture. Le pire c’est l’histoire privée d’Irène qui peine à m’intéresser et dont je finis par lire les passages en diagonale.
80 ans plus tard, rendez-vous avec un père déporté. M le magazine du Monde du 29 mars 2025 raconte la restitution du portefeuille de son père, résistant mort en déportation, à Marie-Hélène Sagaspe, 80 ans. Ce sont surtout des bénévoles qui enquêtent pour retrouver les traces des propriétaires des quelques 2000 objets encore stockés par les archives Arolsen. Ici Georges Sougné, présent à la restitution avec Florence Azoulay, directrice du centre Arolsen.
Le 21 mars, à la mairie de Camou-Cihigue, Floriane Azoulay (à droite), la directrice des Archives Arolsen, a remis à Marie-Hélène Sagaspe le portefeuille de son père, Jean Iribarne.
Le narrateur, Gaby Aspinall, est acheteur chez Arema, une grosse entreprise basée à Lyon. Son travail consiste à convaincre les fournisseurs de concéder des prix toujours pus serrés à Arema. Il sait quels arguments utiliser et tire un certain plaisir à humilier ses interlocuteurs.
Au moment de la rédaction de ce livre, Jacky Schwartzmann travaille à Lyon dans une multinationale, expérience dont il s’est inspiré, paraît-il, pour écrire son roman. C’est une plongée grinçante dans l’univers impitoyable de ces grandes boîtes mondialisées où les cadres gagnent des fortunes pendant que les sous-traitant sont pressurisés. Il s’agit de faire de l’argent au mépris des personnes. Le narrateur est un rouage de ce système, très lucide sur tout ce qu’il a de détestable mais y participant volontiers. L’intérêt du roman réside dans cette satire du capitalisme.
Comme les narrateurs des précédents romans de Jacky Schwartzmann que j’ai lus Gaby Aspinall a son franc-parler et est volontiers grossier. Il peut aussi être ordurier quand il parle des femmes. L’auteur nous balade un peu et on peut croire un moment que le personnage connaîtra une rédemption mais la fin est totalement immorale où le crime paie. Cette fin m’a déplu. Du même auteur mieux vaut lire Bastion ou Demain c’est loin.
L’histoire folle de la collection Gurlitt Un contrôle douanier dans un train en 2010 amène la police allemande à perquisitionner chez Cornelius Gurlitt à Munich. Là les agents découvrent une extraordinaire collection amassée par Hildebrand Gurlitt, le père de Cornelius, et composée de près de 1300 œuvres d‘art dont beaucoup, disparues pendant la seconde guerre mondiale, étaient supposées détruites.
Hildebrand Gurlitt (1895-1956) est issu d’une famille bourgeoise amatrice d’art. Il étudie l’histoire des arts et fréquente des artistes d’avant garde. Il commence une collection personnelle, devient directeur de musées et promeut la peinture expressionniste dans le cadre de son travail. Il apprécie particulièrement ce que les nazis qualifient d’art « dégénéré » ce qui lui vaut de perdre son emploi en 1933. Il s’établit alors comme marchand d’art et, à partir de 1938, travaille directement avec les nazis. Son rôle consiste à vendre à l’étranger des œuvres spoliées pour alimenter l’effort de guerre allemand. Au passage il poursuit sa propre collection en achetant des tableaux à des prix défiant toute concurrence.
La biographie de Hildebrand Gurlitt et l’histoire de sa collection sont l’occasion pour Dimitri Delmas de nous présenter des peintres parmi ceux fréquentés ou collectionnés par Gurlitt ; l’opération d’envergure de pillage d’oeuvres d’arts orchestrée par les nazis -avec la complicité de marchands d’art comme Gurlitt- notamment en France ou le travail des Monuments men américains pour retrouver après guerre une partie de ces œuvres. Le livre au format A5 est écrit gros et illustré de nombreuses photos, dessins de l’auteur et planches de bande dessinée. Dimitri Delmas est en effet aussi illustrateur. Le résultat est un ouvrage fort intéressant, qui se lit facilement et vient compléter ma lecture de Deux filles nues. C’est d’ailleurs dans la bibliographie de ce dernier livre que j’ai trouvé le présent titre.
Ce recueil rassemble trois nouvelles, trois récits noirs.
Journal d’un tueur sentimental : le narrateur est un tueur à gages qui se croit sentimental parce qu’il a une femme « dans la peau » et qu’il a, par amour pour elle violé plusieurs règles de sécurité des tueurs professionnels. La chute est assez prévisible et le personnage ne m’est pas sympathique.
J’aime beaucoup mieux le héros de Hot line, un policier mapuche à la gâchette facile, muté à la capitale par mesure disciplinaire. Il est question d’un tortionnaire de l’époque de la dictature qui finira par payer ses crimes.
Dans Yacaré l’enquête porte sur la mort suspecte d’un dirigeant d’une grosse compagnie de maroquinerie italienne. Derrière la façade respectable, le pillage du territoire d’un peuple autochtone brésilien.
La deuxième et la troisième nouvelles me plaisent mieux. J’y retrouve les préoccupations de Luis Sepúlveda pour le sort des Amérindiens. L’ensemble se lit facilement mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Femme de chambre, Célestine rejoint une nouvelle place dans le bourg du Mesnil-Roy en Normandie. Elle qui a presque toujours travaillé à Paris répugne à s’enterrer ainsi en province au milieu de paysans grossiers. Mais, elle le dit elle-même, elle est incapable de garder une place et c’est tout ce qu’elle a trouvé. Célestine tient en effet un journal dans lequel alternent des passages sur sa vie au Mesnil-Roy, des souvenirs de places précédentes et des considérations sur la condition de domestique.
Célestine dit aimer son métier mais elle n’aime pas ses patrons. Aucun ne trouve grâce à ses yeux : près de leurs sous, trop autoritaires, se méfiant de leurs domestiques, les exploitant pour un salaire de misère, les traitant pire que des chiens ou, à l’inverse, des naïfs qui méritent qu’on les vole. Surtout elle abomine l’hypocrisie de ces bourgeois : sous des apparences de respectabilité ce sont des dessous sales et un goût à se vautrer dans l’ordure qui l’écoeurent. On parle ici de sexe car Célestine est aux premières loges pour juger des pratiques sexuelles de ses maîtres. On comprend qu’elle même a été victime d’abus dans l’enfance et que, soumise aux sollicitations de ses patrons ou de collègues, elle en est venue à confondre le désir des hommes et le sien propre. Au travers de ce que Célestine dit du sexe c’est aussi la conception qu’Octave Mirbeau se faisait de la sexualité féminine qui transparaît : quand une femme dit non, elle veut en fait dire oui. Le roman suinte de misogynie, les violences contre les femmes sont minimisées.
Le personnage de Célestine ne m’est pas très sympathique. Homophobe et antisémite elle a aussi un goût pour la brutalité qui est peu plaisant. Si l’auteur me semble pertinent sur « l’enfer des bureaux de placement » ou l’esclavage moderne qu’est trop souvent la condition de domestique, son désir de dézinguer la bourgeoisie sans nuances l’amène à illustrer les scandales qu’il dénonce par des anecdotes caricaturales et de moins en moins crédibles à mesure que j’avance dans ma lecture.
Biographie romancée d’Albert Speer (1905-1981), architecte puis ministre de l’armement d’Hitler, ce livre est aussi une tentative de comprendre le fonctionnement de cet homme et de déconstruire l’image de lui-même qu’il a créée après guerre à ses yeux et à ceux de ses contemporains. Pour cela l’auteur s’appuie essentiellement, à ce que j’ai compris, sur l’autobiographie de Speer : Au coeur du Troisième Reich, et sur Albert Speer, son combat avec la vérité de Gitta Sereny. Les sources ne sont pas citées, il y en a sans doute d’autres.
D’origine bourgeoise, fils d’un architecte, Albert Speer a entretenu une relation particulière avec Hitler, une sorte d’amitié privilégiée. Ils parlaient d’art ensemble et Hitler qui avait voulu être un artiste semblait apprécier ce jeune architecte correspondant bien aux canons physiques de la « race aryenne ». Albert Speer devient l’architecte du Führer. C’est lui qui scénarise les grandes manifestations du Parti à Nuremberg, c’est lui qui prépare les plans et les maquettes de la future Germania, lui qui fait construire la nouvelle chancellerie du Reich. En 1942 il est nommé ministre de l’armement et de la production du Reich. Jugé à Nuremberg il prétend, contre toute évidence, avoir tout ignoré de la shoah. Son habileté tient à ce que, en même temps, il en accepte la culpabilité. Il échappe à la peine de mort et est condamné à une peine de prison pendant et à l’issue de laquelle il va s’attacher à réécrire son histoire et à en faire accepter la nouvelle version par ses contemporains. Il est assez efficace, se liant d’amitié avec le rabbin Raphael Geis, fréquentant Simon Wiesenthal et embobinant la journaliste et historienne Gitta Sereny.
De Gitta Sereny j’avais lu et apprécié Au fond des ténèbres, son travail sur un autre criminel nazi. A l’époque j’avais cherché en vain son livre sur Speer. Plus tard j’ai lu qu’elle s’était laissée manipuler par lui. Jean-Noël Orengo le pense aussi et en raconte les circonstances. Il dresse de Gitta Sereny un portrait mitigé, beaucoup moins positif que l’idée que je m’en faisais.
J’ai mis du temps à apprécier cette lecture que j’ai longtemps trouvé ennuyeuse. Je crois que c’est dû au style de l’auteur avec de nombreuses répétitions. J’ai trouvé intéressant ce que j’ai appris sur le travail de Speer à Nuremberg mais c’est rapide. Le dernier quart m’a mieux plu à partir du moment où Speer, sorti de prison, entreprend de réécrire son histoire. C’est aussi le moment où je comprends l’objectif de l’auteur de mettre à jour ces mensonges. J’ai trouvé ça bien fait mais ça met du temps à arriver.