J’ai été taguée par Elfe. Il s’agit d’une chaîne de blogs dont voici le règlement :
Ecrire le lien de la personne qui nous a tagué.
Préciser le règlement sur son blog.
Mentionner 6 choses sans importance sur soi.
Taguer 6 autres personnes en mettant leur lien.
Prévenir ces personnes sur leur blog respectif.
Alors voilà :
A partir de 21 heures 30, 22 heures au plus tard je m’endors. Chez moi pas de problème, je me mets au lit et je m’endors sur mon livre mais en soirée ça peut poser problème : je somnole à la fin du repas ou je baille à me décrocher la mâchoire.
Je peux difficilement me passer de chocolat. J’en consomme quotidiennement avec une prédilection pour la marque Côte d’or. Quand il n’y en a plus je me rabats sur le Nutella.
Je sais tricoter, faire du crochet et broder. Mais plus je lis, moins je pratique. Ceci dit c’est comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas.
Non seulement je regarde des films de Bollywood mais quand j’ai fini je me passe les BO en boucle.
Je collectionne les « boules de neige » (on les retourne et il neige !) J’en ai plus de 60 sur une étagère dans mon salon.
Je ne vois que de l’oeil droit et en plus je louche du gauche (ça ne m’a pas empêché de trouver l’amour !). De loin il arrive que mon interlocuteur croie que je m’adresse à son voisin.
Et les suivantes sont : Sylvie, Allie, Gambadou, Naina, Lilly et Lily. Amusez-vous bien les filles !
Christian Delacampagne, Une histoire du racisme, Le livre de poche
Dans cet excellent petit livre Christian Delacampagne nous présente une histoire du racisme depuis la Grèce antique jusqu’à nos jours (mon édition date de 2000).
« Le racisme commence lorsqu’on cherche à donner des inégalités sociales une justification fondée dans la nature, accompagnée de références explicites à des éléments de savoir biologique » ou plus simplement, le racisme c’est « toute forme de haine de l’autre en tant qu’autre, fondée non pas sur ce que l’autre fait mais sur ce qu’il est réputé être ».
Comme tout phénomène chaque différent type de racisme a une origine précise. Ainsi le racisme antinoirs s’est développé avec la diffusion du christianisme. Avant, chez les Grecs et les Romains, les Noirs peuvent être victimes de préjugés mais en tant qu’étrangers, pas en tant que Noirs. Chez ces deux peuples il y a des mariages mixtes et qui ne choquent pas.
L’antisémitisme quant à lui a certes existé avant les Chrétiens mais ce sont ces derniers qui lui ont donné toute son ampleur. Le christianisme n’était au départ qu’une secte juive parmi d’autres et il lui a fallu se démarquer clairement du judaïsme pour émerger. Au Moyen-âge c’est à partir de la fin du 11° siècle que le sort des Juifs se dégrade en Europe.
Christian Delacampagne aborde aussi les grands génocide du 20° siècle : le génocide des Arméniens par les Turcs, le génocide des Juifs et des Tsiganes par les nazis, le génocide des Tutsi par les Hutu. C’est l’occasion de nous préciser les caractéristiques d’un génocide. C’est le fait d’organiser volontairement la disparition d’un peuple. Ainsi pour les Indiens d’Amérique on ne peut pas parler de génocide car si les exactions commises contre eux ont bien abouti à leur quasi-disparition cela n’a pas été le résultat d’un plan concerté pour les détruire. Enfin le négationnisme est la dernière étape pour le génocideur pour faire disparaître la réalité de son crime car tout génocide qui demeure impuni est un génocide réussi.
Il y a encore d’autres sujets passionnants comme la traite atlantique (qui entraîna la déportation de 11 millions d’Africains) et l’esclavage des Noirs, l’apartheid en Afrique du sud. Chacun des thèmes abordé l’est sous un angle historique (rappel des faits et des dates) et sous un angle philosophique et politique engagé. Comme il en a averti le lecteur dans l’introduction l’auteur ne reste pas neutre, il propose son analyse personnelle.
Anita Nair, Un homme meilleur, Picquier
Elevé par un père autoritaire qui le brutalisait et le rabaissait et qui terrorisait aussi sa mère, Mukundan a quitté son village natal dès l’âge de 18 ans pour échapper à une existence haïe. Cependant, devenu enfin indépendant, il ne s’est jamais marié, vivant en colocation avec des collègues de travail. A 58 ans il prend sa retraite et, par la force des choses, retourne s’installer dans la maison familiale.
Là il est tourmenté par le fantôme de sa mère dont il se reproche la mort accidentelle quelques années plus tôt. Il rencontre Bhasi, peintre en bâtiment avec qui il se lie d’amitié et qui va l’aider à exorciser ses démons. Il fait la connaissance d’Anjana dont il tombe amoureux.
Mais si Mukundan a besoin de relations affectueuses il rêve aussi de reconnaissance sociale. Il aimerait, comme son père, plus que son père, être reconnu au village comme un notable. Les circonstances vont mettre en balance la notoriété d’un côté, l’amour et l’amitié de l’autre. Entre les deux, Mukundan devra faire un choix.
Dans ce roman, comme dans Compartiment pour dames, Anita Nair nous présente un personnage arrivé à un tournant de sa vie. Pour Mukundan c’est le moment de cesser de subir son éducation et de devenir enfin acteur de son destin. L’auteur nous montre aussi qu’on peut progresser à tout âge.
J’ai bien aimé.
Rudyard Kipling, Kim, Folio
L’histoire se passe dans l’Inde britannique, à la fin du 19° siècle. Kim, un orphelin d’origine irlandaise, vit d’expédients dans les rues de Lahore où tout le monde le prend pour un Indien. Par désoeuvrement il se fait le disciple d’un lama tibétain à la recherche de la rivière sacrée qui lui permettra de s’affranchir de la Roue des Choses (du cycle des réincarnations- c’est un moine bouddhiste). Les voilà partis sur les routes de l’Inde, Kim mendiant la nourriture du vieil homme.
En route, ils croisent un régiment de soldats irlandais et Kim est reconnu comme le fils de Kimball O’Hara. Il est alors envoyé dans un lycée pour y recevoir une éducation digne de ses origines. Kim a attiré l’attention d’un officier des services secrets qui a compris tout le parti qu’il pouvait tirer d’un garçon débrouillard, capable de se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Et le renseignement, avec ce qu’il implique de roublardise et d’adresse, tente Kim. Il accepte donc de rester au lycée mais à chaque période de vacances il repart sur les routes avec son lama à qui il s’est attaché comme à un père.
J’ai beaucoup aimé ce roman d’aventures et de formation. Rudyard Kipling écrit bien, ne dédaignant pas de se moquer des uns et des autres. Un peu de misogynie, une dose de supériorité à l’égard des basses castes, pas mal de mépris pour les Européens qui ne comprennent pas un mot d’Hindoustani. On sent bien que le personnage de Kim est son idéal : le Blanc totalement assimilé qui manie la langue locale jusque dans ses tournures argotiques, qui s’accroupit par terre et mange avec la main. Mais Blanc quand même car en même temps qu’il y a beaucoup d’amour pour l’Inde il y a aussi des préjugés raciaux.
Enfin, les pérégrinations de Kim sont l’occasion de nous donner de belles descriptions des gens et des lieux :
« Par endroits les croisaient ou les rejoignaient des villages entiers, en toilettes de fête à l’occasion de quelque foire locale, les femmes avec leurs bébés sur la hanche, marchant derrière les hommes, les garçons plus âgés piaffant à cheval sur des cannes à sucre, traînant de petites locomotives grossièrement modelées en cuivre comme on en vend pour un sou, ou envoyant le soleil au visage de leurs aînés avec des miroirs de pacotille. On voyait, au premier coup d’oeil, ce que chacun avait acheté, et, s’il restait un doute, il suffisait d’observer les femmes qui comparaient, en tendant leurs bras bruns, les bracelets neufs de verre mat qui viennent du Nord-Ouest. Ceux-là, les gens de frairies, cheminaient sans hâte, s’interpellant, s’arrêtant pour barguigner avec des marchands de sucreries, ou expédier une prière à quelqu’un des sanctuaires du bord de la route -ceux-ci hindous, ceux-là musulmans- mais que les castes inférieures de l’une et l’autre religion partagent avec une louable impartialité. »
Markus Zusak, La voleuse de livres, Oh éditions
En 1939 Liesel Meminger, fille de communistes allemands est placée dans une famile d’accueil, à Mölching, près de Munich. Liesel a neuf ans, elle ne sait pas lire. Son père adoptif, Hans Hubermann, va le lui apprendre. Les livres qu’elle trouve, qu’elle vole, seront ses compagnons. Hans Hubermann est un brave homme qui cache un Juif dans sa cave. Celui-ci écrit des récits pour Liesel. Liesel a aussi un ami de son âge, Rudy Steiner. Avec lui elle fait les 400 coups dans la rue.
C’est une jeune fille de ma connaissance qui m’a prêté ce livre. Elle l’avait trouvé excellent. Elle attendait mon avis, je crois. Aussi je me suis sentie obligée de le lire jusqu’au bout. Mais quel pensum ! Dans d’autres circonstances j’aurais arrêté avant la fin. Ce livre est absolument desservi par son style. C’est la Mort la narratrice et quelle insupportable cabotine ! L’histoire est en permanence interrompue par des commentaires superflus, des apartés en direction du lecteur et qui cassent complètement le rythme. Ca m’a énervé dès la première page (que voilà – mise en page d’origine) :
MORT ET CHOCOLAT
D’abord les couleurs.
Ensuite les humains.
C’est comme ça que je vois les choses, d’habitude.
Ou que j’essaie, du moins.
UN DETAIL
Vous allez mourir.
En toute bonne foi, j’essaie d’aborder ce sujet avec entrain, même si la plupart des gens ont du mal à me croire, malgré mes protestations. Faites-moi confiance. Je peux vraiment être enjouée. Je peux être aimable. Affable. Agréable. Et nous n’en sommes qu’aux « A ». Mais ne me demandez pas d’être gentille. La gentillesse n’a rien à voir avec moi.
REACTION AU DETAIL
CI-DESSUS
Ca vous inquiète ?
Surtout, n’ayez pas peur.
Je suis quelqu’un de correct.
Une présentation s’impose.
Un début.
J’allais manquer à tous mes devoirs.
Je pourrais me présenter dans les règles, mais ce n’est pas vraiment nécessaire. Vous ferez bien assez tôt ma connaissance, (…)
Mais comme je le disais plus haut, tout le monde n’est pas du même avis que moi.
Camera kids, un film de Ross Kauffman et Zana Briski
Dans un quartier chaud de Calcutta, la photographe américaine Zana Briski enseigne la photo à un groupe de sept ou huit enfants d’une douzaine d’années, fils et filles de prostituées.
Dans cet excellent documentaire, plusieurs fois primé, nous les voyons photographiant leur quartier, leurs proches, leur vie. A côté de cela les filles sont déjà de vraies travailleuses : elles s’occupent des plus jeunes, font la vaisselle, sont de corvée d’eau.
Les logements sont de petits immeubles. A chaque étage une petite pièce par famille qui donne sur une galerie intérieure et une cour. Quand maman travaille, les enfants montent sur le toit. Dans la journée les femmes s’interpellent, se disputent, s’insultent d’un étage à l’autre. Il y a des pères mais on ne les entend pas, certains sont drogués au dernier degré.
Dans cet environnement les enfants sont prématurément mûris. Une fille annonce sur un ton grave et résigné : « Les autres femmes me demandent quand je vais les rejoindre. Elles disent que ça sera bientôt mon tour. »
Mais on les voit aussi joyeux et se comportant comme n’importe quels enfants à l’occasion d’une sortie à l’extérieur pour prendre des photos. Ils se gavent de friandises dans le car, ils reprennent en choeur les chansons qui passent à la radio et ils découvrent enfin la mer.
Bien sûr Zana Briski s’est attachée à ces enfants et a tenté de les arracher à leur sort, ce qui n’a pas été sans peine. Leurs photos ont été vendues aux enchères aux Etats-Unis pour financer des études en internat. A la fin du film on apprend que parmi ceux que leurs parents ont accepté de scolariser, trois vont encore à l’école. Les autres ont abandonné. Mais l’histoire ne s’arrête pas là car Zana Briski a continué son travail formidable dans ce quartier. Le site du film donne un bilan plus positif deux ans après. Et Avijit qui disait : « Le mot espoir ne fait pas partie de mon avenir » est aujourd’hui étudiant aux Etats-Unis.
Diane Setterfield, Le treizième conte, Plon
Margaret Lea vend des livres anciens dans la librairie familiale. A ses heures perdues elle rédige aussi des biographies d’écrivains. Un jour elle reçoit une lettre de Vida Winter, romancière à succès, auteur de best-sellers, qui lui demande d’écrire sa biographie. Margaret se rend dans le Yorkshire, dans la grande propriété de Miss Winter. Petit à petit elle va découvrir la vérité de l’enfance tragique de Vida. En même temps ces récits vont l’obliger à affronter ses propres fantômes. Il est question de folie, d’enfants abandonnés et de soeurs jumelles séparées. Il est question de bibliothèques et de vieux livres, du plaisir de lire.
Je n’ai que moyennement apprécié Le treizième conte. Il y a plein de péripéties romanesques et je ne me suis pas ennuyée, j’ai même attendu certaines révélations avec impatience, et pourtant j’ai l’impression que je ne suis pas vraiment entrée dedans. Difficile à dire, ça tient peut-être à mon humeur du moment. Sur la fin, toutes ces happy end qui arrivent en même temps, c’était sympathique mais peut-être un peu trop. Ce que j’ai le mieux aimé c’est la description des jardins de la propriété de Miss Winter. Ca m’a rappelé Le jardin secret de Frances H. Burnett et redonné envie de le lire. Je crois que je vais bientôt m’y décider.
Taslima Nasreen, Enfance, au féminin, Le livre de poche
Dans ce récit Taslima Nasreen nous raconte son enfance entre la fin des années 60 et le début des années 70. Avant et après la guerre d’indépendance du Bangladesh en 1971 jusqu’en 1975, au moment de l’assassinat du président du pays, le cheikh Mujibur Rahman.
Taslima Nasreen grandit entre un père médecin, très autoritaire, qui entend que ses quatre enfants étudient et réussissent bien à l’école pour lui faire honneur et une mère qui se console des infidélités de son mari en se jetant à corps perdu dans la religion. Pour cette femme tombée sous la coupe d’un pîr (un saint homme) qui se conduit comme un chef de secte, les études ne servent qu’à attacher au monde périssable alors que le seul comportement raisonnable devrait être de préparer son passage dans l’au-delà par une pratique religieuse assidue. Entre les injonctions contradictoires de son père et de sa mère la jeune Nasreen cherche tous les espaces de liberté possibles, trouvant refuge dans la littérature et la poésie.
C’est une enfant introvertie et timide qui observe le monde qui l’entoure. Elle est prompte à relever les contradictions entre les paroles et les actes, particulièrement en ce qui concerne la religion. Elle repère rapidement les pratiques hypocrites, destinées avant tout à impressionner l’entourage. Elle interroge souvent sa mère à ce sujet ce qui lui vaut d’être qualifiée de démon et d’impie.
J’ai beaucoup apprécié ce récit. A travers son histoire Taslima Nasreen nous présente un panorama de la société bengalie d’il y a 35 ans.
C’est une société violente où les conflits se règlent par les coups. Les victimes en sont généralement les plus faibles : femmes, enfants, domestiques. Nasreen et ses frères et soeurs sont souvent battus par des parents qui les utilisent comme intermédiaires pour régler leurs différends. On entend parler de femmes tuées par leurs maris sans que ceux-ci semblent le moins du monde inquiétés.
C’est une société où les femmes sont soumises par l’islam et par les traditions régionales. Les mariages de fillettes sont arrangés alors qu’elles sont à l’école et le lendemain elles s’en vont vivre dans la famille de leur mari :
« Maman avait encore l’âge de jouer à la poupée quand on la maria à mon père, sans lui demander son avis. Au début, il lui arrivait d’insister auprès de son mari pour qu’il l’emmène à la fête foraine, faire des tours de manège, acheter des poupées, justement. Mais ces goûts enfantins durent bientôt lui passer lorsqu’elle se retrouva, vite fait, mère d’un petit garçon, tout en chair et en os. »
En fait, pour une jeune femme, le mariage est une union avec ses beaux-parents plutôt qu’avec son mari. C’est le beau-père qui choisit sa bru et qu’elle soit jeune permet à la belle-famille de terminer son éducation et de la façonner à sa guise. On voit ainsi la tante de l’auteur, jeune fille enjouée, devenir une dévote voilée après son mariage avec le fils du pîr.
Nasreen échappe au mariage précoce parce que son père veut qu’un de ses enfants soit médecin et que ses deux frères aînés ont échoué dans cette voie.
C’est une société encore pleine de superstitions et de croyances dans des forces mauvaises :
« Si une fille était mordue par un chien, la mère de Grand-mère, notre arrière-grand-mère maternelle, connaissait un médicament pour éviter que la victime ne tombe enceinte de chiots. On le préparait en introduisant dans une banane d’une qualité particulière quelque chose de mystérieux qui ressemblait à un piment rond. Pour assurer l’efficacité de ce médicament dont la fabrication demeurait secrète, il ne fallait pas manger une autre de ce genre de banane pendant trois mois. On était ainsi assuré de ne pas mettre bas une portée de chiots. On venait souvent demander à notre arrière-grand-mère de préparer cette concoction. »
L’imagination vive de Nasreen est fortement impressionnée par les histoires de fantômes et de djinns qu’elle entend et qui la font trembler de peur.
Le récit se termine en 1975 qui correspond pour l’auteur à l’époque de ses premières règles. J’aimerais beaucoup lire la suite de son autobiographie.
La maison en pain d’épice
Succès garanti auprès des enfants petits et grands pour cette maison en pain d’épices qui est même plus amusante à confectionner qu’à manger.
Ingrédients :
Pour le pain d’épices : 150 g de beurre, 150 g de sucre brun en poudre, 1 zeste de citron rapé, le jus d’un demi citron, 100 g de miel liquide, 2 oeufs, 2 cuillères à café de levure chimique, 1 cuillère à soupe de gingembre en poudre, 2 cuillères à café de quatre épices.
Pour le décor : 2 blancs d’oeufs, 600 g de sucre glace, bonbons et biscuits.
Fabriquer le patron de la maison en papier rigide (type Canson) : un côté de 11 cm sur 20 ; une extrémité de 11 cm sur 13 avec au-dessus un triangle de 8 cm de hauteur ; un côté de toit de 11 cm sur 23.
Dans une terrine, mélanger le beurre fondu et le sucre. Ajouter le zeste de citron, le jus de citron, le miel. Ajouter les oeufs. Bien mélanger.
Mélanger ensemble la farine, la levure, le gingembre et le quatre épices. Verser ce mélange dans la terrine. Mélanger pour obtenir une pâte qui doit avoir la consistance d’une pâte à tarte.
Diviser la pâte en 6 parts dont 2 un peu plus grosses que les autres. Etaler les morceaux et découper dedans 2 fois chaque pièce du patron, les côtés de toit dans les morceaux plus gros. Les cuire sur une plaque, à four préchauffé th.6, 10 à 15 mn.
Laisser refroidir jusqu’au lendemain pour que le pain d’épices durcisse.
Battre légèrement les 2 blancs d’oeufs puis ajouter petit à petit le sucre glace, en continuant de battre, pour obtenir une consistance épaisse et collante.
Avec cette colle, fixer un mur sur un plateau puis fixer les autres murs de la maison entre eux et sur le plateau. Attendre une heure de séchage avant de fixer le toit. Couvrir le récipient de glaçage avec un torchon humide pour ne pas qu’il sèche.
Quand la maison est bien fixée on peut la décorer en y fixant dessus divers bonbons, toujours avec le même glaçage.
Anne Perry, La détective de Noël, 10-18
L’héroïne de cette enquête de Noël est la grand-mère de Charlotte Pitt, Mariah Ellison, personnage cantonné aux seconds rôles dans les aventures de Charlotte et Thomas Pitt. Le lecteur de cette série connaît Mariah Ellison comme une vieille femme aigrie et acariâtre qui se complait dans tout ce qui peut déplaire à son entourage. La voilà obligée d’aller passer les fêtes de Noël chez sa belle-fille Caroline dont elle ne supporte pas le remariage avec un acteur de vingt ans son cadet et juif de surcroît. C’est dire si elle a l’intention d’être insupportable.
Puis arrive dans la même maison Maude Barrington, aventurière qui a passé sa vie à parcourir le monde. Le lendemain matin, Maude est retrouvée morte dans son lit. Mariah découvre alors qu’elle s’était attachée à cette femme peu conventionnelle et se convainc qu’elle a été assassinée. Elle décide d’aller mener l’enquête dans la famille de Maude.
Comme toujours chez Anne Perry, le principal intérêt c’est l’analyse psychologique. Ici nous voyons une vieille dame méchante découvrir qu’il peut aussi y avoir du plaisir à être polie et attentive, tolérante avec les faiblesses des autres. Dans un environnement étranger, au milieu de gens qui ne la connaissent pas, Mariah se glisse plus facilement dans un autre personnage, comprenant qu’il est temps pour elle de changer son mode de fonctionnement.
J’ai trouvé sympathique cette transformation.