Voici le cinquième épisode des enquêtes d’Erlendur, policier à Reykjavik. Le suivant vient de sortir, il s’appelle Hypothermie. Décidément, l’Islande est un pays où il fait froid.
Un petit garçon de 10 ans est retrouvé mort au pied de l’immeuble où il habitait avec sa mère et son frère. L’enquête montre qu’il a été assassiné en revenant de l’école. Qui pourrait en vouloir à un enfant de cet âge ? Comme le petit Elias était Thaïlandais par sa mère on imagine qu’il pourrait s’agir d’un crime raciste. Cette hypothèse agite la société islandaise. L’immigration en provenance de pays du Sud y est, semble-t-il, un phénomène récent et ne plaît pas à certains.
Par ailleurs, le fait d’avoir vu l’enfant couché dans la neige a ramené à l’esprit d’Erlendur le souvenir de son frère cadet Bergur, disparu dans une tempête de neige à peu près au même âge. Sa fille Eva Lind qui ne lui donnait plus de nouvelles depuis un bout de temps réapparait et l’interroge sur Bergur. Elle ne veut pas se contenter de réponses évasives.
Enfin, Marion Briem, ancienne supérieure d’Erlendur, agonise à l’hôpital et il est le seul à lui rendre visite, elle n’a plus de famille, pas d’amis. Ces circonstances amènent notre héros à s’interroger sur ses propres relations avec les autres et sur ce que pourrait être sa propre fin.
Tout ceci ne respire pas précisément la joie de vivre et la conclusion de l’enquête, dans la droite ligne de cet ouvrage noir, n’est pas non plus de nature à réjouir. J’ai apprécié cette lecture cependant. A éviter un jour de blues, peut-être.