Le narrateur est un homme de 55 ans, au chômage depuis cinq ans. Auparavant il était archiviste dans un journal mais, avec la numérisation des documents, son service a été fermé. Au moment de son licenciement il a obtenu que les archives papier lui soient confiées et il les stocke dans sa cave, complétant les dossiers au fil du temps. Il sort peu et vit dans ses souvenirs, surtout ceux de Franziska, une amie d’enfance devenue chanteuse sous le nom de Fabienne. Amoureux de Franziska depuis l’adolescence, il s’imagine la fréquenter régulièrement alors qu’il ne l’a pas vue depuis des années. Un jour, sans qu’il y ait vraiment d’événement déclencheur, peut-être juste une météo favorable, une sortie l’emmène hors de ses circuits habituels. Une petite modification de sa routine qui va petit à petit en entraîner de plus grande.
S’il n’a pas toujours vécu en ermite, le narrateur semble n’avoir jamais été quelqu’un pour qui les relations sociales étaient faciles. Au début de ma lecture je me reconnais parfois dans son mode de fonctionnement ce qui me met un peu mal à l’aise.
Dans son cheminement vers l’ouverture au reste du monde, le narrateur entreprend d’inventorier les objets de son passé qu’il a conservés en souvenirs. Cela donne des passages nostalgiques que je trouve plaisants. Il y a aussi des aspects poétiques dans sa manie de constituer des dossiers sur tout. Finalement c’est une lecture que j’ai trouvée plutôt plaisante même si je ne suis pas sûre qu’elle me laissera un long souvenir.
Je participe au Feuilles allemandes, organisées par Et si on bouquinait un peu.