
Je retrouve Nina et Klemet -affectés dans deux services différents mais amenés à travailler ensemble- à Kirkenes, tout à fait au nord-est de la Norvège, à la frontière avec la Russie. Cela circule beaucoup entre les deux pays : des rennes passent de Norvège en Russie et des chiens ensauvagés de Russie en Norvège. Pour régler ces questions délicates il faut faire preuve de diplomatie et respecter tout un protocole lors des rencontres entre police des rennes et garde-frontière du FSB. Cette zone frontalière est aussi un lieu propice pour divers trafics.
Ce quatrième tome des enquêtes de la police des rennes se déroule dans une région où les frontières ont souvent bougé à travers l’histoire. Peuple d’éleveurs nomades, les Samis ont régulièrement été victimes de ces changements : des familles ont été divisées, des clans samis se sont retrouvés relégués sur des territoires trop petits, en conflit avec d’autres. En 1929, lors de la collectivisation agricole, les Samis d’URSS sont sommés d’entrer dans des kolkhozes avec leurs rennes. Ceux qui refusent sont accusés d’être des koulaks et déportés au goulag. L’auteur montre bien comment ces bouleversements ont laissé un souvenir traumatique dans les familles samies. Son roman est un plaidoyer contre les frontières.
J’ai trouvé tous ces aspects historiques très intéressants. Il me semble que la série s’améliore au fur et à mesure, cet épisode est mon préféré.
je n’ai lu qu’un roman de cet auteur mais j’en lirai volontiers d’autres.
Je te le recommande.
C’est formidable quand une série se bonifie au lieu de s’essouffler. Celle-ci m’intéresse beaucoup, mais je manque de temps pour la commencer (pour l’instant).
Chaque nouvel épisode permet d’en apprendre plus sur le peuple sami, son histoire et les enjeux actuels de la survie de sa culture. Il me semble que au fur et à mesure que je progresse dans ma lecture je saisis mieux certains de ces enjeux ce qui renforce mon intérêt pour cette série.
Très tentée ! C’est un auteur que j’ai souvent vu passer sans l’avoir jamais lu.
Y a plus qu’à…