
Londres, 1898. Sofia Delacruz, espagnole d’origine britannique revient dans sa ville natale après de nombreuses années pour y prêcher sa nouvelle religion. Elle est en effet la fondatrice d’une secte, ou d’une doctrine, dérivée du christianisme. Mais l’enseignement de Señora Delacruz en choque plus d’un et elle a reçu des courriers haineux l’accusant d’être une blasphématrice et la menaçant de mort. Dans un contexte international troublé où la Grande-Bretagne craint de se trouver entraînée dans une guerre contre l’Espagne ces menaces sont prises au sérieux par le gouvernement qui charge la Special Branch de veiller sur la prophétesse.
Ce que j’ai apprécié : Anne Perry fait clairement un parallèle entre la fin du 19° siècle et l’époque actuelle. La société et les modes de vie sont bouleversés par une innovation technologique rapide. Les convictions religieuses sont elles aussi menacées par la science (exemple des théories de M. Darwin), ce qui pousse des fanatiques à des actions violentes.
« Certains pensent que les machines de guerre modernes sont tellement destructrices qu’elles ne seront jamais utilisées. Plaise à Dieu que ce soit vrai, mais ce n’est qu’une illusion. »
Ce qui m’agace, décidément : Encore une fois l’action se déroule bien lentement et Anne Perry lance trop souvent ses personnages dans des conversations qui se veulent philosophiques mais qui tournent en rond, qui se répètent et qui m’apparaissent comme une façon de tirer à la ligne.
Pourquoi je continue cependant à lire Anne Perry : Depuis le temps que je fréquente ses personnages je me suis attachée à eux et j’ai envie de savoir ce qu’ils deviennent. L’éditeur le sait bien qui capitalise ce succès en sortant ce dernier ouvrage dans une édition grand format « agrémentée d’une préface de l’auteur, d’une carte et d’une bibliographie présentant les épisodes de la série ». La préface est un peu intéressante, le reste n’apporte rien mais justifie sans doute un prix majoré.