
Un tueur en série semble sévir à Bangalore. Les victimes, tous des hommes, ont été à la fois étranglés et égorgés à l’aide d’un fil manja, une corde enduite de verre pilé, comme pour les combats de cerfs-volant. L’inspecteur Borei Gowda mène l’enquête. A l’approche de la cinquantaine c’est un homme désabusé et insatisfait de ce que sa vie est devenue : sa carrière qui a végété, sa femme et son fils avec qui il ne partage plus grand chose. Mais il a gardé toutes ses qualités d’enquêteur et son fameux sixième sens. A ses côtés, Santosh Gowdare, jeune inspecteur adjoint enthousiaste et encore plein d’illusions.
Si Bangalore est la Silicon valley de l’Inde, ce n’est pas vers la « shinning India » que nous mène ce roman mais plutôt du côté du petit peuple et dans les bas-fonds. Le lecteur croise ainsi des migrants venus des campagnes chercher l’anonymat de la grande ville pour s’affranchir du contrôle de leur famille, des eunuques et un député mafieux. J’apprécie de retrouver ce cadre de l’Inde dans une affaire bien ficelée et un récit bien mené.