Berlin, 1919. Alors que la révolution spartakiste prend fin dans le sang, le commissaire Nicolaï Hoffner est à la poursuite d’un psychopathe qui tue des femmes puis leur découpe des bandes de peau dans le dos. Et voilà qu’on découvre un cinquième cadavre qui n’est autre que celui de Rosa Luxemburg. Mais a-telle vraiment été victime du même assassin ? L’enquête de Hoffner l’amène à penser que derrière le tueur en série se cache un complot aux ramifications inquiétantes.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui me fut offert pour mon anniversaire, merci Henri. Je l’ai trouvé très intéressant d’un point de vue historique et avec une enquête policière bien ficelée. L’aspect historique c’est d’abord la présentation de la révolution spartakiste et du personnage de Rosa Luxemburg, très présente dans le roman même si elle est morte. Et puis surtout Jonathan Rabb excelle à brosser la situation de l’Allemagne de l’après première guerre mondiale : les jeunes hommes décimés, les difficultés du nouveau gouvernement qui se met en place, l’antisémitisme latent, les prémices du nazisme.
A la maison notre héros avec ses sympathies socialistes s’oppose violemment à son fils adolescent fier d’être Allemand et qui reproche à son père d’être à moitié Russe. Ce héros pas très héroïque avec ses faiblesses, ses relations familiales compliquées, colle parfaitement à l’ambiance du Berlin de l’époque. Mais c’est un homme qui réfléchit ce qui le rend sympathique et lui permet de résoudre cette affaire délicate. Pour pister le tueur en série il analyse sa façon d’agir et son mode de fonctionnement. Il y a du suspense et des rebondissements inattendus. Plusieurs fois je me suis fait surprendre parce que l’auteur ne nous mène pas toujours où on croit que l’on va aller.
Je vois qu’une autre aventure de Nicolaï Hoffner est parue, je vais me la procurer dès que possible.