Une femme est retrouvée pendue dans son chalet d’été près du lac de Thingvellir. Pas de traces de violences, elle s’était mal remise de la mort de sa mère deux ans plus tôt, le suicide paraît donc évident. Pourtant sa meilleure amie a des doutes qu’elle confie au commissaire Erlendur. Il n’en faut pas plus à ce dernier pour se lancer dans une enquête personnelle, à l’insu de ses collaborateurs. Dans le même temps Erlendur exhume aussi des cas de disparition vieux de 20 ans et tente de percer enfin le mystère.
En ce qui concerne sa vie privée, Erlendur a renoué avec ses enfants et arrive à évoquer avec eux la disparition de son propre frère qui l’obsède tant. Sa fille souhaiterait qu’il rencontre son ex-femme pour s’expliquer enfin sur leur séparation. Le moment n’est peut-être pas encore arrivé.
J’ai particulièrement apprécié ce dernier épisode des enquêtes d’Erlendur. Je trouve le personnage de plus en plus attachant. J’aime aussi l’évocation des paysages qui entourent Reykjavik. Et la gastronomie islandaise… !
« Tu ne me donnes plus aucune nouvelle, reprocha-t-elle tout en se servant un bol de gruau. Erlendur lui coupa un morceau de cette saucisse au foie pas assez surette à son goût. Il avait pourtant exigé qu’elle soit directement sortie de la saumure lorsqu’il l’avait achetée au comptoir du magasin. Le jeune homme qui l’avait servi s’était exécuté avec une mine dégoûtée qui indiquait clairement qu’il n’avait aucun plaisir à plonger la main dans ce liquide. Erlendur en avait profité pour prendre du macareux, des paupiettes et un peu de pâté de tête qu’il conservait dans du petit-lait sur son balcon ».