Le constat qui domine tous les autres à la lecture de cet ouvrage c’est « mais quelle horreur que la guerre ! » Cela peut paraître un peu naïf comme découverte mais c’est d’abord le gâchis permanent que j’ai eu sous les yeux au fil des pages qui me frappe. Des millions de réfugiés allemands fuient devant l’avancée des troupes soviétiques dans l’est du pays. Ils sont 11 millions sur les routes le 10 mars 1945 et beaucoup d’entre eux vont se retrouver à Berlin, rendant encore plus difficile la survie dans la capitale. L’armée rouge commet des exactions à l’égard des civils. Des femmes de tous âges sont violées et sans distinction d’origine, même des travailleuses forcées « libérées », des femmes soviétiques déportées par les nazis y passent (à propos des viols et de la survie dans Berlin il y a l’excellent Une femme à Berlin).
Staline veut mettre la main sur les ressources industrielles de l’Allemagne, récupérer de l’uranium et les travaux des savants atomistes. Il s’agit donc pour lui d’arriver à Berlin avant les alliés occidentaux. Pendant ce temps Hitler n’est plus capable de juger de la réalité. Il se conduit comme si l’armée allemande disposait de ressources illimitées qu’elle pouvait encore mobiliser. Ses généraux ne le contredisent pas, désireux de le flatter ou aveuglés par leur admiration. Par derrière la lutte pour la succession est engagée, ce qui montre bien qu’eux non plus n’ont pas vraiment les pieds sur terre. Dans la description des derniers jours dans le bunker d’Hitler je retrouve exactement ce que j’avais vu dans le film La chute, notamment le personnage très présent de Traudl Junge, la secrétaire d’Hitler.
Antony Beevor présente de façon très détaillée les combats qui ont conduit à la chute de Berlin et du régime nazi, de janvier à mai 1945. Par moments c’est presque jour par jour qu’on suit les événements. Si tout ne m’intéresse pas de la même façon -les mouvements de troupes m’ennuient un peu, je dois le dire- il y a aussi de nombreuses anecdotes, des témoignages qui rendent l’histoire vivante et cela se lit plutôt bien. Je suis restée longtemps dessus parce que j’ai lu d’autres livres en même temps. Je lirai sans doute, mais pas tout de suite, Stalingrad du même auteur.
Dominique le 11 septembre 2010 :
Je viens de terminer un roman historique passionnant et cela donne envie de se plonger dans un livre d’histoire pour mieux comprendre, je retiens ce titre, en poche en plus j’ai beaucoup lu sur la guerre mais très peu sur cet épisode particulier
Réponse :
Un roman historique sur le sujet m’intéresse aussi. J’attends ton commentaire.
Timo le 12 mai 2016 :
tu peux me donner un résumé complet stp pour HDA stp
Réponse :
Dans Histoire des arts il y a certes histoire mais il a aussi arts. Tu ne crois pas que tu es un peu hors-sujet ?