La lecture du dernier épisode de cette série (Lisson grove, le 26° déjà) m’a donné envie de me replonger dans le n°1. Plus de suspens, je me souvenais du dénouement mais j’ai quand même énormément apprécié et retrouvé tout ce que j’aime chez Anne Perry : l’analyse des sentiments et des relations sociales.
Nous sommes à Londres en 1881, dans le quartier bourgeois de Cater street où vit la famille Ellison. La deuxième fille, Charlotte, est une jeune femme décidée qui trouve pesantes les conventions sociales de son milieu. Pourquoi certains comportements sont-ils admis pour les hommes et considérés comme déshonorants pour les femmes ? Charlotte souhaite pouvoir exprimer franchement ses opinions au grand dam de son père qui ne trouve pas cela convenable du tout et de sa mère qui se demande si on pourra jamais la marier.
Voilà qu’une série de meurtres vient frapper le quartier. Des jeunes femmes sont étranglées et mutilées. Aussi bien des domestiques que des filles de bonne famille. Petit à petit la conviction s’installe que le détraqué ne peut être qu’un habitant du quartier et chacun se met à suspecter ses proches. Un père, un mari ? A quel point connaissons nous ceux avec qui nous vivons et que nous aimons ? Que savons nous vraiment de leurs désirs et de leurs pensées les plus secrètes ? La question se pose particulièrement à cette époque et dans ce milieu qui répriment toute spontanéité.
C’est l’inspecteur Pitt qui est chargé de l’enquête et il revient régulièrement chez les Ellison pour interroger Charlotte ou lui faire part de ses sentiments sur l’enquête. D’après Emily, la soeur cadette de Charlotte, c’est parce que cette dernière lui plait. Charlotte se serait bien passée de cette admiration embarrassante. Après tout un policier est un être socialement inférieur, pas beaucoup mieux placé qu’un commerçant. Et pourtant, l’inspecteur Pitt est aussi le premier homme qui semble apprécier sa franchise et qui la regarde comme une femme.
Lounima le 19 janvier 2010 :
Je n’ai lu que ce tome de cette série mais j’avais bien aimé ! 😉
Réponse :
Une série que j’aime beaucoup pour le cadre historique, la présentation de cette société victorienne et pour l’analyse des sentiments.
Oudemia le 4 janvier 2011 :
J’aime beaucoup les romans policiers historiques et l’époque victorienne mais je n’ai absolument pas accroché à cette série: le style est des plus plats, l’héroine suffragette des plus agaçantes et la société y est maladroitement caricaturée. J’ai renoncé après les deux ou trois premiers titres. Je vous recommande, pour une peinture décapante -et d’époque!- de cette société, les romans d’Anthony Trollope: la série des Palliser, plusieurs bons gros pavés, est particulièrement réussie.
Réponse :
Voilà une auteure sur laquelle nous ne sommes pas d’accord, alors.
En tout cas, quand je vais avoir fini ce que j’ai eu pour Noël, je vais pouvoir aller à la bibliothèque avec votre liste de recommandations.