Bon sang ne saurait mentir est le deuxième épisode des aventures de Nicholas Fandorine, le petit-fils d’Eraste Petrovitch Fandorine. Boris Akounine nous raconte deux histoires simultanément. Celle de notre héros se déroule dans la Russie d’aujourd’hui. Enlevé par des malfrats prêts à tout pour parvenir à leur but Nicholas se voit forcé de travailler pour eux en échange de la vie de ses enfants. Son éducation de gentleman britannique ne l’a guère préparé à la noirceur qu’il découvre au fur et à mesure qu’il perce à jour une machination diabolique. Heureusement il peut compter sur son intelligence et sur la chance héritée de son ancêtre.
Parallèlement nous suivons aussi les aventures de Mitia, un petit surdoué de six ans, placé à la cour de Catherine 2 pour la distraire. Ayant eu fortuitement connaissance d’un complot Mitia est obligé de fuir pour sauver sa vie. Le ressort comique est l’opposition entre la précocité intellectuelle de Mitia et sa naïveté face aux choses de la vie.
Boris Akounine découpe ses deux histoires en chapitres qui s’alternent, changeant de personnage toujours à un moment de forte tension. Le lien est fait par la fin de chaque chapitre dont l’idée est reprise dans le début du suivant : « Et que deviendrai-je après cela ? Si tant est qu’un cadavre puisse devenir quelque chose. Non, sérieusement, quand demain on l’emportera, que sera-t-il advenu de moi ? » « Nous verrons cela demain, déclara Danila en réponse à la question que venait de lui poser Mitia d’une voix misérable ».
Au début les deux histoires semblent n’avoir aucun rapport entre elles si ce n’est qu’elles se déroulent en Russie puis petit à petit on découvre ce qui unit les personnages en même temps que leurs aventures se ressemblent de plus en plus. Il y a beaucoup d’humour et on n’a jamais aucun doute sur le fait que les gentils vont gagner. La question est plutôt comment vont-ils se sortir de ce mauvais pas car l’auteur se plaît à semer des embûches sur leur route. Tout ceci fait de Bon sang ne saurait mentir un vrai roman-feuilleton que j’ai lu avec beaucoup de plaisir. C’est le genre de lecture qu’une fois commencée j’ai du mal à lâcher mais en même temps je redoute le moment où j’en aurai terminé. Heureusement, il y a deux tomes.
Adrien le 19 janvier 2010 :
Je viens d’achever le premier tome et d’entamer le second, arh! Que c’est prenant et c’est vrai, heureusement qu’il y a deux tomes!!
Réponse :
Amuse-toi bien mais ne te couche pas trop tard !