Erlendur enquête sur l’assassinat du portier-homme à tout faire d’un grand hôtel de Reykjavik. On l’a retrouvé poignardé, assis sur son lit dans le cagibi qui lui servait de logement au sous-sol de l’hôtel, le pantalon baissé et un préservatif sur le sexe. Cette affaire se déroule quelques jours avant Noël, période qui déprime Erlendur. Redoutant de rentrer seul chez lui il s’installe à l’hôtel dans une chambre qui se révèle glaciale, le radiateur étant en panne. Il y reçoit la visite de sa fille Eva Lind, sortie de son coma quelques mois plus tôt mais qui ne se remet pas de la mort de son bébé et redoute de replonger dans la drogue.
En creusant dans le passé de la victime, Gulli, les enquêteurs apprennent qu’il avait été un enfant vedette, un petit chanteur à la voix d’ange. Puis il a coupé toute relation avec sa famille. Encore une forme de disparition. L’image qu’il se fait de Gulli enfant, la neige qui commence à tomber ramènent Erlendur à la disparition de son propre frère. Les questions de sa fille qui veut comprendre pourquoi son père, après son divorce, n’a jamais essayé de prendre contact avec ses enfants l’amènent à mettre des mots sur la façon dont sa personnalité s’est construite autour d’un vide.
Encore une fois j’ai beaucoup aimé ce roman qui mêle habilement l’enquête policière et la vie morne d’Erlendur, entre son passé douloureux et son présent morose. Mais il y a une petite lueur d’espoir quand notre héros invite soudain à boire un verre une biologiste qui effectue des prélèvements de salive sur les suspects.