Dans ce quatrième épisode de ses aventures nous retrouvons Shan, ancien inspecteur à Pékin qui, après être passé par le laogaï (le goulag chinois) et en avoir été officieusement libéré, vit maintenant dans un monastère bouddhiste secret, au Tibet. Au début de l’histoire, il s’apprête à partir pour une retraite dans une grotte quand ses projets sont contrecarrés par un incident qui survient lors d’une cérémonie dans un ancien monastère, détruit il y a 50 ans par l’armée chinoise. Un meurtre a été commis. On ne retrouve pas de cadavre mais une grande quantité de sang et le moine Liya, persuadé d’en être responsable, est profondément traumatisé.
Apparaissent alors des Chinois venus de Pékin. Ming, directeur d’un grand musée et l’inspecteur Yao. Ils sont suivis de MCDowell, une Anglaise qui oeuvre pour le bien-être des enfants tibétains, et de l’agent du FBI Corbett. Que cherche tout ce monde à Lhadrung ? Il y aurait un trésor fabuleux, caché dans un ancien monastère et qui suscite bien des convoitises. Il est question de trafic et de vol d’oeuvres d’art et aussi de corruption, d’un cadre du parti qui n’est pas seulement habité par le désintéressement communiste.
J’ai bien aimé ce roman. Les péripéties sont nombreuses, pas toujours évidentes à suivre mais l’ensemble est agréable. La simplicité des Tibétains, leur vie empreinte de religiosité, s’opposent au matérialisme brutal ou avide des autorités chinoise ou d’un collectionneur américain. Cependant la conviction des lamas pousse certains de leurs adversaires à s’interroger sur le sens de leur vie. Le cinquième volume de la série vient de paraître, je pense que je le lirai sous peu.