Voici le troisième et dernier épisode (le premier, le deuxième) des aventures de Pélagie, moniale dans la Sainte Russie à la fin du 19° siècle.
Alors que Pélagie et l’évêque Mitrophane naviguent sur la Volga pour regagner leur ville de Zavoljsk, un passager est assassiné. C’est le prophète Emmanuel, un chef de secte qui prône l’installation en Terre Sainte. Le sympathique inspecteur Serge Sergueievitch Dolinine monte à bord pour mener l’enquête et Pélagie ne reste pas insensible à son charme. Aussi quand il lui demande de l’accompagner dans le village natal de la victime pour y chercher des indices trouve-t-elle de bonnes raisons d’accepter. A partir de ce moment là Pélagie est elle-même la cible de tentatives de la faire périr. Elle trouve refuge en Terre Sainte où sa route va croiser celle des populations locales, Arabes, Tcherkesses et Bédouins mais aussi de touristes chrétiens, de pionniers sionistes et d’un prophète Emmanuel bien vivant. Autour d’elle, les cadavres s’accumulent.
Un moment de lecture fort plaisant, très drôle comme toujours avec cet auteur. Cependant je trouve qu’à la fin Boris Akounine s’en tire par une pirouette en utilisant l’explication du miracle pour une chute qui m’a laissée un peu sur ma faim.
Kyste le 30 août 2009 :
Pour la fin ce n’est pas une pirouette je trouve. Je pense que depuis le début de la série, il souhaite arriver à ce dénouement et à cette critique de l’église, incapable de reconnaitre ou d’accepter le crucifié quand il descend de la croix. C’est clairement une oeuvre sombre comme tout akounine d’ailleurs. Pélagie c’est marie madeleine bien évidement, le personnage qui n’a rien à faire dans l’histoire de jésus, mais qui est là pour le laver. Akounine est un auteur d’une subtilité plus importante qu’il semble au premier abord. Son génie du suspens parfois dessert la lecture et l’analyse de son talent à nous montrer notre époque.
Réponse :
J’ai fait une lecture beaucoup plus superficielle de ce roman. On peut aussi l’apprécier comme cela.