Promue à la tête du service de la protection du patrimoine historique, Flavia di Stefano se retrouve avec une affaire délicate sur les bras. Un tableau prêté par la France à l’Italie pour une exposition a été volé et une rançon est réclamée. Le gouvernement italien souhaite que l’échange se fasse dans la plus grande discrétion, que l’affaire ne soit pas éventée et que l’on puisse prétendre qu’il ne s’est rien passé. Mais quand le présumé voleur est retrouvé mort Flavia décide, pour son compte, d’en apprendre plus. Son enquête la ramène dans les années 1970 quand des terroristes d’extrême gauche ensanglantaient l’Italie. Elle découvre que de vieux comptes n’ont toujours pas été réglés avec des coupables aujourd’hui très haut placés et prêts à tout pour que rien ne change.
Dans ce septième épisode des aventures de Flavia di Stefano et Jonathan Argyll nos héros voient leur situation personnelle évoluer rapidement, d’autant plus que des hommes politiques corrompus veulent les faire taire. Iain Pears là-dessus occupe une position plutôt désabusée : on ne peut lutter contre la corruption des puissants, mieux vaut donc penser d’abord à soi et s’assurer une retraite tranquille. En même temps il fustige le monde contemporain opposé à l’âge d’or des années 1960 : « C’a été une courte période durant laquelle la richesse n’avait pas encore apporté la vulgarité, où la liberté ne s’était pas encore dégradée en nombrilisme, et durant laquelle le désir de nouveauté était empreint d’espoir au lieu d’être une quête obsessionnelle du changement ». Un peu contradictoire, non ?