Paris 1777. Nicolas le Floch, commissaire au Châtelet est appelé pour constater le décès d’un prisonnier du Fort-l’Evêque, apparemment mort en tombant lors d’une tentative d’évasion. Qui est-il ? Même le directeur de la prison ne le sait pas.
Dans le même temps notre héros est chargé par la reine Marie-Antoinette de contrer les menées d’une femme malhonnête qui se prétend introduite à la cour pour escroquer les naïfs. Elle a ainsi engagé des dépenses au nom de la reine.
Entre ces deux enquêtes Nicolas se pose beaucoup de questions. Il est très attaché à la monarchie. Il a la confiance du roi Louis 16 comme il avait celle de son grand-père, Louis 15, et cela compte pour lui. Mais il souffre aussi de voir les membres de la cour traiter avec mépris le petit peuple. Lui-même, fils illégitime du marquis de Ranreuil, reconnu sur le tard par son père, a été élevé assez modestement par un chanoine. Pour moi c’est le principal intérêt de ce livre, plus que l’enquête policière, de montrer la France à la veille de la Révolution.
Jean-François Parot écrit bien, comme « à l’époque » :
« Il y a une dame qui estime que la chasse est ouverte et que la cour est le dernier lieu où l’on braconne. Cette dame, toute friande et appétée de profits, se voit demander aide par la reine. Peignez-vous le tableau ! Sa majesté n’en récoltera pas la moindre miette et l’autre rapinera sans vergogne. C’est de cela qu’elle tire sa subsistance dans les manigances troubles des entresols et des antichambres. La reine, sachez-le, n’est qu’un prétexte, une signature, une clé naïve qui ouvre les portes… et les coffres. Tournez votre regard vers ceux qui disposent des fonds nécessaires et qui constituent de prévisibles victimes. »
Le cadavre anglais est le septième épisode des enquêtes de Nicolas le Floch.