Tandis qu’il passe ses journées dans les bas-fonds de Moscou pour trouver l’auteur de crimes horribles (cf L’amant de la mort) Fandorine, en soirée, cherche à résoudre le mystère d’une vague de suicides. Les victimes sont les membres d’une société secrète, sorte de secte où on adore la Mort comme la maîtresse suprême (ou l’amant pour les femmes). Les recrues écrivent (avec plus ou moins de talent) des poèmes qui célèbrent l’union avec la Mort et attendent avec impatience le moment où cette dernière leur fera signe de la rejoindre. Mais la Mort ne disposerait-elle pas d’un complice bien vivant ? Fandorine devra se faire passer pour un candidat au suicide convaincant afin de le démasquer.
Comme indiqué en quatrième de couverture La maîtresse de la mort complète L’amant de la mort que j’avais lu avant. Ceci dit, bien que les deux aventures se déroulent simultanément elles sont cependant indépendantes l’une de l’autre. Fandorine évolue dans des milieux bien différents. Dans La maîtresse de la mort ce n’est pas un gamin des rues qu’il a pris sous son aile mais une jeune fille de la petite bourgeoisie qui cherche à mettre un peu de piment dans sa vie. Je n’ai relevé que trois moments où les deux scénarios se croisent, s’effleurent devrais-je dire tellement c’est léger. L’intérêt de cet exercice de style est donc plutôt théorique. Pour moi je retiens surtout les qualités habituelles de Boris Akounine : une enquête palpitante, de l’humour, un héros sympathique et séduisant.