A l’occasion du couronnement du tsar Nicolas II, un machiavélique personnage, le docteur Lind, enlève le jeune prince Mikhaïl Guéorguiévitch, cousin de l’empereur. Pour le relâcher il réclame l’Orlov, diamant qui orne le sceptre impérial. C’est notre héros, Eraste Pétrovitch Fandorine -dont c’est ici la septième aventure- qui va mener l’enquête, tenter de récupérer l’enfant, sauver l’Orlov et arrêter le docteur Lind. Mais quel suspens quand la mort de Fandorine nous est annoncée dès la première page et que le roman est un flash-back, narration des faits qui nous ont mené là.
Le narrateur est Afanassi Stépanovitch Zioukine, majordome de Guéorgui Alexandrovitch, le père du petit prince enlevé. Il évolue au milieu de toutes ces péripéties sans se départir jamais de son sens du protocole. Et la deuxième caractéristique du roman c’est l’humour provoqué notamment par le décalage permanent entre les frasques des membres de la famille impériale et le jugement que ce personnage compassé porte sur eux.
Un méchant démoniaque, un récit plein d’humour, une fin tragique : on retrouve tous les éléments caractéristiques des aventures de Fandorine. Une fois de plus Boris Akounine réussit un roman qui se lit d’une traite.
Allie le 26 février 2007 :
Je n’ai encore jamais lu Akounine mais j’ai ce livre à la maison. Ça m’a l’air bien! Peut-on commencer la ‘série’ en plein milieu avec ce tome là?
Réponse :
Oui, tout à fait, je pense qu’on peut. Le premier épisode de la série nous explique certains traits du héros : pourquoi bégaie-t-il ? Pourquoi a-t-il des cheveux gris ? La réponse est dramatique mais pas du tout nécessaire pour comprendre la suite. Ah si, tu dois savoir une chose : Fandorine ne perd JAMAIS au jeu.
Lilly le 27 mars 2007 :
Je viens d’acheter Azazel suite aux commentaires élogieux de plusieurs blogueuses. Ton commentaire me donne envie de le lire immédiatement 🙂
Réponse :
La fin d’Azazel est particulièrement terrible et poignante. Les épisodes suivants sont généralement plus légers (quoique Akounine aime bien les dénouements dramatiques). Une qualité de l’auteur c’est d’arriver à manier des types de narration très différents d’un ouvrage à l’autre.
Lilly le 30 mars 2007 :
J’ai regardé ce qui se passe à la fin du livre suite à ta réponse à Allie, c’est horrible ! (je sais, c’est très mal de lire la fin, surtout pour un policier…)Du coup, je pense que je le lirai plus tard… J’avais commencé à le lire, et j’aimais beaucoup, c’est dommage. Mais je n’aime pas les fins tragiques…
Réponse :
Moi aussi ça m’est arrivé de craquer. J’essaye de résister mais des fois il faudrait coller les pages ou mettre un élastique pour s’en empêcher.