Au milieu des années 1930, deux jeunes étudiants irlandais des Etats-Unis se rendent en Albanie du nord. Ils espèrent y rencontrer les derniers rhapsodes, poètes ambulants dont les épopées orales seraient les héritières lointaines des épopées homériques. Nos deux spécialistes d’Homère pensent que ce travail pourra leur permettre de déterminer si Homère est l’auteur de l’Iliade et de L’Odyssée ou s’il les a seulement recueillies. Ils ont emporté avec eux un appareil à la pointe du progrès : le magnétophone à bande.
Informé par le ministre des affaires étrangères de leur arrivée, le sous-préfet local est chargé de bien les accueillir mais aussi de faire surveiller ces étrangers qui ne peuvent être que des espions. Pendant ce temps la femme du sous-préfet, insatisfaite et qui s’ennuie en province, rêve de romance avec un des deux Irlandais.
Je suis beaucoup moins emballée par ce roman que par Chronique de la ville de pierre. Je trouve certains passages un peu longs. Cependant je suis intéressée par ce que j’apprends sur les rhapsodes albanais et la concurrence qui les oppose à leurs homologues serbes.
J’ai apprécié l’humour de l’auteur : les deux Irlandais ont appris aux Etats-Unis un albanais vieilli -rendu dans la traduction par l’emploi de formules médiévales- qui déconcerte leurs interlocuteurs locaux. L’opposition entre les objectifs uniquement scientifiques des chercheurs et les soupçons ou les fantasmes dont on les charge est aussi un bon ressort comique.
L’avis d’Henri.
Jamais lu l’auteur, mais ça m’a l’air à lire, peu importe le titre?
Tout à fait mais peut être un autre titre que celui ci.
J’ai lu Le général de l’armée morte à l’occasion d’une lecture commune autour de Kadaré. J’ai le souvenir d’une bonne lecture mais d’un univers un peu étrange et macabre.