
« Les bûchers brûlèrent toute la nuit. La foule resta très tard à la porte d’Alcala, même lorsque les condamnés ne furent plus que des os calcinés au milieu des flammèches et des cendres. Des bûchers rougeoyants montaient des colonnes de fumée rouge et grise qu’un coup de vent faisait parfois tournoyer, apportant jusqu’à la foule une odeur épaisse et âcre de bois et de chairs brûlés. »
Madrid, 1623. Le jeune Inigo Balboa, 13 ans, page du capitaine Alatriste et narrateur de ses aventures, est tombé entre les mains de l’inquisition espagnole dirigée par le fanatique père Bocanegra.
« Plus tard, avec le temps, j’ai appris que si tous les hommes sont capables de faire le bien et le mal, les pires sont toujours ceux qui, quand ils font le mal, s’abritent sous l’autorité des autres et prétextent qu’ils ne font qu’exécuter des ordres. Et si ceux qui disent agir au nom d’une autorité, d’une hiérarchie ou d’une patrie sont terribles, bien pires encore sont ceux qui justifient leurs actes en invoquant un dieu. »
Pour sortir son protégé de cette situation périlleuse Diego Alatriste va devoir faire intervenir des soutiens haut placés.
Je retrouve avec plaisir les aventures du capitaine Alatriste. Rythme de lecture tranquille qui me convient tout à fait en une période assez chargée par ailleurs de stress, pour des raisons familiales et professionnelles. Les livres, ça doit aider à vivre, non ? En tout cas c’est à ça qu’ils m’ont servi depuis que j’ai appris à lire. Et au détour d’une page de celui-ci, je trouve un message que je n’attendais pas mais qui tombe pile au bon moment : « (…) il est des choses qu’il faut dire quand il se doit, même si on le regrette ensuite amèrement, faute de quoi on risque de se repentir toute la vie de ne pas les avoir dites ».
Un conseil dont je devrais me souvenir de le suivre plus souvent.