Kounniapattoumma est une jeune fille très naïve élevée dans un islam superstitieux dont le principal soucis semble être ce qui se fait et ne se fait pas pour ne pas ressembler à un kafir, un non-musulman. Une femme musulmane ne porte pas de sari, elle ne se coiffe pas avec une raie dans les cheveux…
Le père de Kounniapattoumma est un riche notable local. Sa mère s’enorgueillit d’être la fille chérie d’Anamakkar. « Ton grand-père avait un éléphant » n’arrête-t-elle pas de répéter à Kounniapattoumma. C’est à dire nous sommes au dessus des autres et nous ne pouvons pas fréquenter n’importe qui. Quand Kounniapattoumma a 14 ans on se met en quête d’un mari pour elle. Elle reste à la maison à recevoir les familles de nombreux prétendants mais aucun ne semble assez bien à sa mère.
Voila qu’une série de procès malchanceux conduisent la famille à sa ruine. Kounniapattoumma a 21 ans et n’est toujours pas mariée. La vie change pour elle, la pauvreté lui permet de découvrir la liberté.
J’ai beaucoup aimé ce petit livre charmant. Tout en se moquant gentiment de ses personnages Vaikom Muhammad Basheer présente deux conceptions bien différentes de l’islam. J’ai apprécié de lire un ouvrage traduit du malayalam, la langue du Kérala, au sud de l’Inde, la plupart des auteurs indiens qui parviennent jusqu’à nous écrivant en anglais. J’apprends que Vaikom Muhammad Basheer (1908-1994) est l’un des écrivains les plus importants de la littérature indienne contemporaine (c’est l’éditeur qui le dit). Je dois avouer que j’ignorais jusqu’à son nom. Merci à Lounima qui m’a offert ce livre.
Lounima le 19 juillet 2010 :
Je suis très contente que tu sois tombée sous le charme de cette histoire ! Je te conseille si tu souhaites poursuivre ta découverte « Les murs et autres histoires (d’amour) » de cet auteur qui est un vrai régal de nouvelles !! 😉
Réponse :
Je l’ai noté.
Ingannmic le 7 septembre 2020 :
Oh mais tu l’as lu il y a très longtemps ! Et merci pour la précision sur la langue d’origine du roman, je n’y ai pas vraiment fait attention…
Réponse :
C’était l’époque où j’étais fan de l’Inde.