Le narrateur est Amir, né en 1963, Afghan réfugié aux Etats-Unis, écrivain. Dans les années 1970 quand Amir était enfant, à Kaboul, son père était alors un riche commerçant, protecteur admiré de tout son entourage. Amir avait pour camarade de jeu Hassan, jeune serviteur Hazara. Les Hazaras sont une ethnie afghane d’origine mongole. Ils ont les yeux bridés et le nez plat. Ils sont par ailleurs chiites. Pour ces raisons ils sont méprisés et condamnés aux basses tâches. Hassan suivait partout Amir, l’aimait et le protégeait contre les méchants garçons du quartier. Mais quand Amir a la possibilité de rendre la pareille, il laisse Hassan se faire agresser puis met fin à leur relation. Des années plus tard la possibilité lui est donnée de se racheter.
J’ai beaucoup aimé ce roman, très mélodramatique, il faut le dire. Tous les malheurs qui peuvent frapper quelqu’un touchent Hassan et sa famille. En même temps cela se passe en Afghanistan, pays sur lequel d’immenses malheurs se sont abattus dans la période concernée (années 1970- 2001). Quand le narrateur retourne à Kaboul à l’été 2001, après 20 ans d’absence, il découvre une ville ravagée. Sous la violence délirante des talibans les valeurs ont changé. Un directeur d’orphelinat vend à l’occasion un enfant (à des talibans pédophiles) pour pouvoir nourrir les autres. Ses interlocuteurs sont d’abord choqués et horrifiés puis obligés d’admettre qu’il n’y a pas d’autre solution.
L’autre intérêt du roman ce sont les difficiles relations entre Amir et son père. Depuis son plus jeune âge Amir se sent mal aimé. Il a l’impression que le garçon timoré qu’il est déçoit son père qu’il voit comme un héros qui n’hésite jamais à affirmer ses convictions. Il cherche l’affection de celui-ci par tous les moyens. Devenu adulte il découvre finalement que son père avait ses failles comme tout être humain. Son retour à Kaboul est aussi l’occasion de regagner son estime de soi.
Un auteur que j’ai eu plaisir à découvrir. J’envisage de lire son autre roman très prochainement. J’ai vu qu’il était aussi à ma bibliothèque.
Kikine/Carine le 23 avril 2010 :
Un très beau livre, en effet!
Réponse :
Nous sommes d’accord !
Lounima le 27 avril 2010 :
C’est un livre magnifique en effet et très poignant ! Je lis que tu as l’intention de lire « Mille soleils splendides » et c’est une excellente idée : c’est un livre terriblement poignant que j’ai adoré également. As-tu vu l’adaptation cinématographique de « Les cerfs-volants de Kaboul » : c’est également un très beau film, très bien interprété et assez fidèle au livre… 😉
Réponse :
Poignant, c’est le mot. Pour le film je ne connaissais pas son existence, je l’ai découverte en cherchant une image de la couverture pour mon article.
v. belecteur le 21 mars 2011 :
J’ai beaucoup aimé Les cerfs-volants de Kaboul. L’histoire est dure mais bien décrite. Ce livre fait aussi un peu écho à ce qu’il se passe aujourd’hui et nous aide à comprendre l’histoire et la culture afghanes.
Réponse :
Tout à fait. Alors que les actualités mettent l’accent sur la guerre, les romans d’Hosseini mettent l’accent sur la population afghane qu’on a un peu tendance à oublier quand on ne voit que des
armées en manoeuvre.
Luna le 23 novembre 2011 :
Une histoire comme celles que j’aimerais croiser plus souvent le chemin… Terrible mais magnifique et super bien écrite 🙂 Ça ne sera certainement pas mon dernier Hosseini !
Réponse :
Un auteur intéressant.