Le narrateur est un journaliste de Delhi qui tente de faire survivre le magazine d’investigation qu’il a monté avec un associé. Un jour, il apprend par la télé qu’on vient d’arrêter cinq hommes qui avaient été engagés pour l’assassiner. Petit à petit, sans l’avoir cherché, il découvre les existences de ces cinq hommes et les circonstances qui ont fait d’eux des repris de justice.
Tous ont connu la violence depuis leur enfance. Violences des propriétaires terriens à l’encontre des paysans de caste inférieure. Violences inter-religieuses et violences policières. Violence quotidienne de la vie des enfants des rues de la gare de Delhi qui retrouvent des souvenirs de chaleur familiale en sniffant du Tipp-Ex. Ce sont toutes les plaies de l’Inde contemporaine qui nous sont présentées là, couronnées par celle qui leur permet de s’épanouir : la corruption généralisée.
Le résultat est prenant, triste et noir. L’auteur ne laisse aucune place à l’espoir. Dans ce monde c’est chacun pour soi même chez les privilégiés : le narrateur est un personnage peu sympathique, très méprisant pour toutes les personnes qu’il fréquente, même ses proches. Le seul à trouver grâce à ses yeux est son guru sans l’avis duquel il ne prend aucune décision.
Les avis de Lounima et Joël.
Lounima le 24 février 2010 :
Merci beaucoup pour le lien et pour la visite sur mon blog. 😉 Je suis d’autant plus flattée que ton blog fait partie des blogs que j’aime beaucoup et où je puise des tas d’idées lecture (Inde oblige ;-))! Mais je n’avais jamais laissé de message : c’est aujourd’hui réparé !!
Réponse :
Je viens juste de découvrir ton blog en remontant à la source de mes lecteurs à partir de l’administration du mien. Je l’ai trouvé très bien fait et il n’y en a pas tant que ça qui s’intéressent à l’Inde.
Naina le 25 février 2010 :
J’ai publié mon billet sur ce livre le même jour. Mon avis est mitigé.
Réponse :
Ca a été le contraire pour moi : plus j’avançais, plus j’étais prise. En même temps, à la différence d’autres livres qui abordent ce côté sombre de l’Inde, il me semble que celui-ci est particulièrement noir : aucune place pour l’espoir ou la solidarité.