A travers l’histoire de Pélagia, la fille du médecin de Lixouri, ville de l’île de Céphalonie en Grèce, c’est l’histoire de l’île (et de la Grèce) qui nous est racontée, pendant et après la deuxième guerre mondiale. Occupation italienne, occupation allemande, guerre civile, tremblement de terre, les malheurs se succèdent. Au milieu de tout cela, malgré les difficultés, les héros tentent de survivre en restant fidèles à leurs convictions.
Dans son style La mandoline du capitaine Corelli fait assez penser à Des oiseaux sans ailes, du même auteur et que j’avais beaucoup aimé: grande fresque sur fond d’histoire pas forcément très connue (en tout cas pas par moi), nombreux personnages, narration multiple laissant à l’occasion la parole à des personnages historiques. Mais là je suis plus réservée (déçue, peut-être, à la hauteur de mes attentes). J’ai trouvé certains personnages caricaturaux ou stéréotypés. Les soldats italiens sont de joyeux drilles amateurs de musique, de bon vin et de belles filles. Il n’y a qu’un seul fasciste en Italie, c’est Mussolini. Les soldats allemands, par contre, sont beaucoup plus rigides. Tous de bons nazis, ils ne plaisantent pas avec la supériorité de la race aryenne et les Grecs n’en font pas partie. Quant au communiste, c’est l’homme au couteau entre les dents. Le résultat c’est que si j’ai lu tout le début facilement, à la fin j’ai commencé à trouver ça fastidieux.
Restent des personnages attachants et sympathiques, un réel talent d’écriture et une histoire d’amour charmante et romantique qui m’a arraché une ou deux larmes. Ca m’a aussi donné une idée de l’histoire de la Grèce à cette époque. Un sujet à explorer plus à fond.