Nicolas part en classe de neige pour deux semaines et dès le début de ce roman on sent que quelque chose va mal se passer pour lui. Alors que le transport est organisé en car, son père a tenu à l’amener en voiture ce qui le singularise par rapport aux autres élèves. Nicolas est un enfant replié sur lui-même qui fait des cauchemars la nuit et imagine des scénarios inquiétants le jour. D’où viendra la violence ? De Nicolas lui-même, d’un camarade de classe, d’une famille dont on comprend que son fonctionnement n’est pas épanouissant ou de l’extérieur ? Au départ toutes les possibilités sont ouvertes et c’est l’habileté d’Emmanuel Carrère de faire planer comme une menace sur la lecture.
En même temps il y a l’intervention de Patrick, le moniteur de la classe de neige, qui fait entrevoir à Nicolas ce que pourrait être une enfance insouciante et apporte au lecteur une note d’espoir et des petits moments de respiration. Mais le malaise progresse quand même. Cela tient en haleine jusqu’à la fin dont on ne suspecte le dénouement qu’assez tardivement.
Jules le 28 novembre 2009 :
J’adore Carrère, mais je n’ai pas encore lu celui-ci! à suivre…
Réponse :
J’aime beaucoup aussi et j’ai bien l’intention de lire un maximum de ce qu’il a écrit.
Mademoiselle Swann le 6 décembre 2009 :
J’ai beaucoup aimé ce livre, le premier de Carrère et je ne compte pas m’arrêter là dans la découverte de cet auteur!
Réponse :
Pareil pour moi !