En 1946 la Grande-Bretagne ne s’est pas encore remise des dégâts liés à la guerre. Il y a les tas de gravats des immeubles détruits de Londres, des personnes disparues dont on espère encore des nouvelles. Juliet Ashton est une jeune écrivain qui a acquis une certaine notoriété en écrivant des chroniques humoristiques sur la vie quotidienne pendant la guerre. Elle reçoit une lettre d’un fermier de l’île de Guernesey, Dawsey Adams, qui s’adresse à elle un peu par hasard. Il est à la recherche d’un livre et espère qu’elle pourra l’aider à se le procurer.
Dawsey fait partie du Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey. Rapidement une correspondance se met en place entre Juliet, Dawsey et les autres membres du Cercle. Ils lui racontent leur goût pour la littérature et leur vie à Guernesey sous l’occupation allemande. Dès 1940 l’île a été quasiment coupée du monde jusqu’à la fin de la guerre, transformée en véritable camp retranché, soumise à un couvre-feu rigoureux. Puis Juliet se rend à Guernesey et y fait connaissance avec des personnages souvent excentriques et éminemment sympathiques.
Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates est un délicieux roman par lettres que j’ai dévoré en une journée. Il y a des considérations sur ce que la littérature peut apporter dans des circonstances très diverses (quand votre pays est envahi, si vous voulez séduire une femme…), une présentation des conditions de vie à Guernesey pendant la guerre (c’est ce qui est le plus intéressant, à mon avis) et une charmante romance. On y croise une brochette de personnages pittoresques et larges d’esprit : ils accueillent sans porter de jugement l’homosexuel comme la « fille de Boche ». Cet aspect est très plaisant mais, je pense, peu réaliste et vaguement anachronique.
Ce livre a été très lu et apprécié sur beaucoup de blogs. Je l’ai vu chez Charlie Bobine et Papillon qui donne aussi plein de liens. La critique avec laquelle je suis le plus d’accord est celle d’Isil. Pour moi, la conséquence immédiate de cette lecture est l’abandon de celle de La maharani par Gita Mehta, au Livre de poche et que je me trainais depuis trois semaines. Comme le dit l’un des membres du Cercle : « Lire de bons livres vous empêche d’apprécier les mauvais ».
Isil le 14 juillet 2009 :
Je suis assez d’accord sur le côté irréaliste. Tout le monde est un peu trop gentil. Mais c’est un belle petite lecture malgré tout.
Réponse :
C’est sympathique, j’ai passé un bon moment.