Louise Cantor, une archéologue suédoise, regagne son pays après une mission en Grèce. A Stockholm elle découvre son fils mort dans son lit. Louise ne veut pas croire qu’Henrik se soit suicidé comme le montre l’autopsie. Pour elle il a été assassiné et elle décide de mener l’enquête.
Louise découvre alors qu’Henrik avait une vie secrète dont elle ignorait tout. Il louait un appartement à Barcelone, il faisait de fréquents voyages vers le Mozambique. Avec quel argent ? Il semblait disposer de grosses sommes. Louise s’est adjoint Aron, le père d’Henrik, pour l’aider. Quand Aron disparaît sans laisser de traces, Louise comprend qu’elle approche de la vérité et qu’on veut l’en empêcher. A son tour, elle part pour le Mozambique.
En lisant la quatrième de couverture, ce roman m’a paru alléchant. Que de mystères ! J’attendais des révélations à la hauteur. A l’arrivée, c’est plutôt une vraie déception. L’histoire commence doucettement. Il faut plus de cent pages pour installer la situation et les personnages. Ensuite ça continue au même rythme. Beaucoup de questions mais bien peu de réponses. D’où venait l’argent d’Henrik ? Quel jeu joue Lars Hakanson ? Henrik s’est-il suicidé ou a-t-il été assassiné ? Nous ne le saurons pas.
Donc ce n’est pas un thriller. Une réflexion sur le deuil et la difficulté qu’il y a à admettre la mort de son unique enfant ? Cela se pourrait car Louise ressasse jusqu’à l’obsession les souvenirs de son fils, l’imagine encore vivant à ses côtés. Mais là aussi je dirais que c’est raté car je ne me suis pas sentie concernée alors que depuis que j’ai des enfants l’hypothèse de leur mort est une pensée qui me terrorise.
La quatrième de couverture (qui décidément est beaucoup trop bavarde) nous informe que ce roman est un cri de colère de l’auteur face au désintérêt de l’occident pour l’épidémie de sida qui ravage le continent africain. Il y a des accusations de complot mais qui ne me semblent pas étayées sérieusement, qui sont plutôt des insinuations.
En bref je n’ai pas bien compris où l’auteur voulait en venir et cela m’a agacée. Je n’ai pas pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Et le cerveau de Kennedy dans tout ça ? Il ne joue qu’un rôle très secondaire.
Isil le 19 mai 2009 :
Je pense que je le lirai néanmoins à sa sortie en poche car j’aime beaucoup l’écriture de Mankell.
Réponse :
J’ai lu ailleurs que ce n’était pas un de ses meilleurs et qu’il était déconseillé de commencer par celui-là. Pas de chance, c’est ce que j’ai fait.