Michael, un violoniste, a aimé Julia, une pianiste. Ils étaient tous deux jeunes étudiants à Vienne. Alors qu’il traversait une période de dépression Michael a cru que Julia avait pris parti contre lui et il l’a quittée. Quand il a compris qu’il s’était trompé, il a tenté par tous les moyens de reprendre contact avec elle mais elle s’y est refusé.
Dix ans ont passé. Michael poursuit sa carrière musicale à Londres. Il n’a plus eu aucune nouvelle de Julia mais il ne l’a pas oubliée et l’aime toujours. Quand soudain il se retrouve en face d’elle.
C’est une histoire d’amour bien sur mais aussi celle d’une vie consacrée à la musique. Fils d’un boucher, Michael n’a pas suivi la voie que ses parents avaient envisagée pour lui. Ayant atteint une certaine reconnaissance dans sa profession il collabore occasionnellement à plusieurs orchestres en plus du quatuor Maggiore dont il est membre, donne des leçons pour boucler les fins de mois. Il vit de sa musique mais pas très largement et la perspective de devoir acheter un nouveau violon, instrument de prix, soulève bien des complications. J’ai découvert ce monde de la musique qui m’est totalement étranger, j’ai trouvé cela intéressant.
Je dois maintenant révéler qu’un des personnages devient sourd. On imagine aisément ce que cela représente pour un musicien mais Vikram Seth a bien montré aussi l’importance de tous les sons quotidiens dont on ne réalise pas vraiment le prix. En ce début de printemps j’aime particulièrement entendre les premiers chants des oiseaux au petit matin. Non loin de chez moi il y a une église qui sonne les heures et ce bruit est aussi pour moi un repère que j’apprécie. Pendant un certain temps elle n’a pas fonctionné et c’est là que je me suis rendue compte que cela me manquait.
Et vous, vous appréciez quoi comme bruits quotidiens ?
Joël le 14 mars 2009 :
Le glouglou qui sort de mes théières, au cours d’une préparation de thé chinois en gong fu cha.
Réponse :
Je suis obligée d’avouer que je ne comprends pas tout : il faut plusieurs théières ? Et c’est quoi gong fu cha ?
Joël le 15 mars 2009 :
J’ai plusieurs théières, mais je n’en utilise qu’une seule à la fois ! Le gong fu cha est une méthode de préparation du thé chinois. Je l’utilise principalement pour les thés wulongs. La théière a un volume assez réduit (10-15 cl) et les temps d’infusion sont très courts (cela peut être une dizaine de secondes), mais l’idée est faire plusieurs passages avec les mêmes feuilles de thé, qui se déploient au point de donner l’impression d’occuper tout l’espace. Quelques photographies-là : http://joel.toonywood.org/blog/2008-03.html#e.239 (première série ; la deuxième série est sur la préparation en zhong). Le moment magique au niveau du son est lorsque la théière est retournée pour permettre l’écoulement de la boisson dans un récipient : http://joel.toonywood.org/photos/swap-the/grand/005.jpg
Réponse :
Merci pour ces éclaircissements. Cela mobilise aussi le goût et l’odorat semble-t-il.
Aloysia le 4 janvier 2011 :
Le bruit que je préfère ? Le tic tac d’une montre. Malheureusement, ma nouvelle montre est beaucoup plus discrète que l’ancienne ! J’ai moi aussi beaucoup aimé ce roman, que je relis fréquemment.
Réponse :
Dans le silence de la nuit j’entends le tic tac de ma montre qui résonne sur la table de nuit en bois. Sinon je ne l’entends pas.
Aloysia le 5 janvier 2011 :
Disons que, dans une pièce silencieuse, la tête appuyée sur la main (gauche !) je pouvais entendre ce léger bruit. Sur le bois de la table, ça m’arrive aussi, j’aime beaucoup, petit rythme nocturne, immuable. Et puis ça aide à s’endormir !
Réponse :
J’ai par contre un réveil beaucoup trop bruyant qui gêne l’endormissement. J’évite de l’utiliser.