A Téhéran, de nos jours, Arezou, femme divorcée de 41 ans, tente de survivre entre sa mère et sa fille tout en dirigeant son agence immobilière. La vie n’est pas toujours facile pour Arezou. Sa mère et sa fille lui reprochent toutes les deux son divorce. En ce qui concerne la mère, on comprend vite que cette femme n’aime qu’elle même, qu’elle n’a jamais aimé sa fille et que toutes les occasions sont bonnes pour déprécier cette dernière. La vieille femme utilise donc la fille d’Arezou, Ayeh, comme un instrument de destruction, elle joue la fille contre la mère.
Ayeh, quant à elle, jeune fille de 19 ans, étudiante à l’université, est en pleine crise d’adolescence, se conduisant comme une gamine de 15 ans, voire de 12. Le fait, à son âge, de vivre encore avec sa mère, de devoir lui demander son autorisation pour sortir avec des amis, ne l’aide certes pas à s’autonomiser. Malgré les exigences injustes de ces deux femmes égoïstes Arezou tente toujours de leur complaire, ce qui m’a parfois un peu agacée. En même temps j’ai conscience d’être injuste à son égard car je comprends que le rejet de sa mère n’a pas contribué à lui donner de l’assurance.
Heureusement, dans le cadre professionnel, Arezou peut compter sur Shirine, sa collaboratrice et meilleure amie, pour lui remonter le moral. Enfin, jusqu’au moment où Arezou commence à fréquenter Sohrab. Après l’avoir encouragée dans cette voie, Shirine va montrer quelle est sa conception de l’amitié.
Voilà un roman que je n’ai pas apprécié. Les personnages ne sont pas sympathiques (à part Sohrab, par contre lui, c’est l’homme parfait). Les dialogues -qui constituent l’essentiel de la narration- m’ont souvent semblé décousus. L’analyse psychologique est plutôt juste mais au total j’ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse.
De l’Iran contemporain on apprend que les apparences y comptent beaucoup. Le fait qu’Arezou ait un amant est finalement mieux accepté par son entourage que l’éventualité de son remariage (on ne pourrait plus, alors, faire comme si on ne savait pas).
Naina le 20 janvier 2009 :
Son dernier roman, « Un jour avant Pâques », est le meilleur de ses trois livres traduits.
Lybertaire le 11 août 2018 :
Je n’ai pas lu celui-ci, mais C’est moi qui éteins les lumières, il y a fort longtemps, au tout début de mon blog. Je n’avais pas aimé non plus, et même placé mis dans les Oubliettes, car c’était plat, quotidien, stéréotypé. On sent de la part de l’autrice une volonté de parler des femmes iraniennes, mais ça ne prend pas du tout avec moi, et avec toi aussi visiblement. Je reconnais ne pas bien connaître les conditions d’émancipation des femmes iraniennes, peut-être manque-t-il une clé pour saisir l’intérêt de ses romans ?
Réponse :
Ca fait longtemps que je l’ai lu maintenant et j’avoue qu’il ne m’a laissé aucun souvenir.
Lybertaire le 13 août 2018 :
C’est pareil pour moi, si ce n’est l’ennui et le côté stéréotypé ! C’est bien utile d’écrire des chroniques pour se rappeler, pas vrai ? 😀
Réponse :
Tout à fait !