Ce petit livre reprend un certain nombre d’idées reçues sur l’Inde et les analyse : d’où viennent ces idées, qu’ont-elles de vrai, en quoi sont-elles fausses ? Les auteures, chercheuses spécialistes de l’Inde, s’attaquent ainsi à « les Indiens sont fatalistes », « Gandhi est le père de la non-violence », « le système des castes paralyse la société indienne » et d’autres encore.
Plus facile d’accès que L’Inde, continent rebelle; L’Inde, idées reçues se situe un peu sur le même créneau et vient bien en compléter la lecture.
J’avais d’abord écrit que [Pascale Haag et Blandine Ripert n’étaient pas elle-mêmes à l’abri des idées reçues : « le cinéma bollywoodien présente, le plus souvent, ses héroïnes en position de victimes ». J’ai en mémoire certains personnages de mères vengeresses, incarnations de Kali, poursuivant les méchants jusqu’à la mort qui sera forcément violente.] mais Joël m’invite à nuancer mon propos (voir commentaires). Je retire donc le reproche que je faisais aux auteures d’être tombées dans l’idée reçue. Mais elles auraient écrit plus justement « le cinéma bollywoodien présente, de moins en moins souvent, ses héroïnes en position de victimes ».
Joël le 18 novembre 2008 :
J’ai en mémoire certains personnages de mères vengeresses, incarnations de Kali, poursuivant les méchants jusqu’à la mort qui sera forcément violente.Je n’ai pas vu de films indiens avec de tels personnages (pourtant j’en ai visionné une bonne cinquantaine), je suis très volontiers preneur de titres de ce genre de films ! Je crois volontiers que cela existe, mais il faut quand même reconnaître que, par exemple, les personnages féminins en âge de se marier se voient assez souvent imposer un mari qu’elles n’aiment pas, parfois juste après qu’elles eurent aperçu un autre charmant jeune homme (Devdas, Veer-Zaara, Ham dil de chuke sanam, Kabhi kabhi), meurent prématurément (Ham aapke hain kaun, Kuch kuch hota hai, Mohabbatein), sont d’innocentes victimes, sans défense (Radha dans Sholay) ou non (Mother India).Cela dit, le modèle familial traditionnel a pas mal tendance à voler en éclats dans un certain nombre de films assez récents, donc ce qui était encore relativement vrai au début des années 2000 est effectivement en train de devenir une idée reçue…
Réponse :
Des vengeances féminines terribles dans « Karan Arjun » et « Anjaam ». J’avais même trouvé ça excessif quand j’ai vu les films.
Dans Veer-Zaara on peut considérer qu’elle sort de sa position de victime puisque c’est elle-même qui rompt ce mariage qu’on lui avait imposé.
Sinon je suis d’accord avec ton analyse et je reconnais que mon article a manqué de nuance. Je réfléchis à la façon d’y remédier.
Joël le 22 novembre 2008 :
Merci pour ces titres.