Dans cet excellent petit livre Christian Delacampagne nous présente une histoire du racisme depuis la Grèce antique jusqu’à nos jours (mon édition date de 2000).
« Le racisme commence lorsqu’on cherche à donner des inégalités sociales une justification fondée dans la nature, accompagnée de références explicites à des éléments de savoir biologique » ou plus simplement, le racisme c’est « toute forme de haine de l’autre en tant qu’autre, fondée non pas sur ce que l’autre fait mais sur ce qu’il est réputé être ».
Comme tout phénomène chaque différent type de racisme a une origine précise. Ainsi le racisme antinoirs s’est développé avec la diffusion du christianisme. Avant, chez les Grecs et les Romains, les Noirs peuvent être victimes de préjugés mais en tant qu’étrangers, pas en tant que Noirs. Chez ces deux peuples il y a des mariages mixtes et qui ne choquent pas.
L’antisémitisme quant à lui a certes existé avant les Chrétiens mais ce sont ces derniers qui lui ont donné toute son ampleur. Le christianisme n’était au départ qu’une secte juive parmi d’autres et il lui a fallu se démarquer clairement du judaïsme pour émerger. Au Moyen-âge c’est à partir de la fin du 11° siècle que le sort des Juifs se dégrade en Europe.
Christian Delacampagne aborde aussi les grands génocide du 20° siècle : le génocide des Arméniens par les Turcs, le génocide des Juifs et des Tsiganes par les nazis, le génocide des Tutsi par les Hutu. C’est l’occasion de nous préciser les caractéristiques d’un génocide. C’est le fait d’organiser volontairement la disparition d’un peuple. Ainsi pour les Indiens d’Amérique on ne peut pas parler de génocide car si les exactions commises contre eux ont bien abouti à leur quasi-disparition cela n’a pas été le résultat d’un plan concerté pour les détruire. Enfin le négationnisme est la dernière étape pour le génocideur pour faire disparaître la réalité de son crime car tout génocide qui demeure impuni est un génocide réussi.
Il y a encore d’autres sujets passionnants comme la traite atlantique (qui entraîna la déportation de 11 millions d’Africains) et l’esclavage des Noirs, l’apartheid en Afrique du sud. Chacun des thèmes abordé l’est sous un angle historique (rappel des faits et des dates) et sous un angle philosophique et politique engagé. Comme il en a averti le lecteur dans l’introduction l’auteur ne reste pas neutre, il propose son analyse personnelle.
Elfe le 9 février 2008 :
Coucou, Un petit jeu t’attend sur mon blog! J’espère que tu ne m’en voudras pas! Bon week end!!!
Réponse :
Oui, il me faudra bien le week-end pour répondre à ça ; )