Elevé par un père autoritaire qui le brutalisait et le rabaissait et qui terrorisait aussi sa mère, Mukundan a quitté son village natal dès l’âge de 18 ans pour échapper à une existence haïe. Cependant, devenu enfin indépendant, il ne s’est jamais marié, vivant en colocation avec des collègues de travail. A 58 ans il prend sa retraite et, par la force des choses, retourne s’installer dans la maison familiale.
Là il est tourmenté par le fantôme de sa mère dont il se reproche la mort accidentelle quelques années plus tôt. Il rencontre Bhasi, peintre en bâtiment avec qui il se lie d’amitié et qui va l’aider à exorciser ses démons. Il fait la connaissance d’Anjana dont il tombe amoureux.
Mais si Mukundan a besoin de relations affectueuses il rêve aussi de reconnaissance sociale. Il aimerait, comme son père, plus que son père, être reconnu au village comme un notable. Les circonstances vont mettre en balance la notoriété d’un côté, l’amour et l’amitié de l’autre. Entre les deux, Mukundan devra faire un choix.
Dans ce roman, comme dans Compartiment pour dames, Anita Nair nous présente un personnage arrivé à un tournant de sa vie. Pour Mukundan c’est le moment de cesser de subir son éducation et de devenir enfin acteur de son destin. L’auteur nous montre aussi qu’on peut progresser à tout âge.
J’ai bien aimé.