En 1939 Liesel Meminger, fille de communistes allemands est placée dans une famile d’accueil, à Mölching, près de Munich. Liesel a neuf ans, elle ne sait pas lire. Son père adoptif, Hans Hubermann, va le lui apprendre. Les livres qu’elle trouve, qu’elle vole, seront ses compagnons. Hans Hubermann est un brave homme qui cache un Juif dans sa cave. Celui-ci écrit des récits pour Liesel. Liesel a aussi un ami de son âge, Rudy Steiner. Avec lui elle fait les 400 coups dans la rue.
C’est une jeune fille de ma connaissance qui m’a prêté ce livre. Elle l’avait trouvé excellent. Elle attendait mon avis, je crois. Aussi je me suis sentie obligée de le lire jusqu’au bout. Mais quel pensum ! Dans d’autres circonstances j’aurais arrêté avant la fin. Ce livre est absolument desservi par son style. C’est la Mort la narratrice et quelle insupportable cabotine ! L’histoire est en permanence interrompue par des commentaires superflus, des apartés en direction du lecteur et qui cassent complètement le rythme. Ca m’a énervé dès la première page (que voilà – mise en page d’origine) :
MORT ET CHOCOLAT
D’abord les couleurs.
Ensuite les humains.
C’est comme ça que je vois les choses, d’habitude.
Ou que j’essaie, du moins.
UN DETAIL
Vous allez mourir.
En toute bonne foi, j’essaie d’aborder ce sujet avec entrain, même si la plupart des gens ont du mal à me croire, malgré mes protestations. Faites-moi confiance. Je peux vraiment être enjouée. Je peux être aimable. Affable. Agréable. Et nous n’en sommes qu’aux « A ». Mais ne me demandez pas d’être gentille. La gentillesse n’a rien à voir avec moi.
REACTION AU DETAIL
CI-DESSUS
Ca vous inquiète ?
Surtout, n’ayez pas peur.
Je suis quelqu’un de correct.
Une présentation s’impose.
Un début.
J’allais manquer à tous mes devoirs.
Je pourrais me présenter dans les règles, mais ce n’est pas vraiment nécessaire. Vous ferez bien assez tôt ma connaissance, (…)
Mais comme je le disais plus haut, tout le monde n’est pas du même avis que moi.
Lilly le 30 mars 2008 :
Chapeau ! Terminer un livre de cette taille quand on déteste, ce n’est pas franchement à ma portée. Inutile de redire que je ne partage pas du tout ton avis ;o)
Réponse :
Ce qui est intéressant quand on lit des avis radicalement différents du sien c’est que ça oblige à relativiser. Autrefois j’aurais pensé « c’est mal écrit, point ». Aujourd’hui je m’interroge sur ce
que je mets derrière l’estampille « bien écrit ». Finalement, tout ça est très subjectif. Je crois que j’apprécie une écriture classique.
Sybilline le 30 novembre 2008 :
Voilà un avis qui me fait plaisir ! C’est mal écrit, oui, ce n’est pas écrit du tout, et, oserais-je l’avouer ?, ça m’a arrêtée dès les premières pages ..
Réponse :
Je ne serais pas allée beaucoup plus loin, sans doute, si je n’avais pas été tenue par une obligation morale.