En 1885 à Mandalay, en Birmanie, Rajkumar, un orphelin indien d’une douzaine d’années assiste à la prise de la ville par les britanniques. A la suite de la population locale il pénètre dans le palais royal, le palais des miroirs, pour tenter d’y récupérer quelque bien précieux. Là, il croise la reine et surtout une de ses suivantes, Dolly, une fillette de dix ans d’une grande beauté.
Tandis que Dolly suit la famille royale dans son exil en Inde, Rajkumar fait fortune dans le commerce du teck. Vingt ans après leur première rencontre, il part à la recherche de Dolly.
A la suite de Rajkumar, de Dolly puis de leurs descendants nous voyageons à travers la Birmanie, la Malaisie et l’Inde pendant tout le 20° siècle. C’est là pour moi le principal intérêt de cette oeuvre d’Amitav Gosh que de nous présenter une fresque de l’histoire du sous-continent.
J’ai trouvé ce roman pas toujours bien écrit et pas toujours bien raconté mais fort bien documenté. J’ai particulièrement apprécié les péripéties qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale. Alors que la Birmanie puis la Malaisie sont envahies par les Japonais, des populations civiles fuient à travers la jungle dans des conditions très difficiles. Dans le même temps des sous-officiers indiens de l’armée britannique commencent à se poser des questions sur leur engagement. L’Angleterre leur sera-t-elle reconnaissante d’avoir risqué leur vie pour son empire ? A cette époque certains d’entre eux vont se tourner vers la lutte pour l’indépendance.
Le palais des miroirs m’a permis de découvrir des événements méconnus par moi.