Entre 1899 et 1947, l’histoire sur trois générations de la famille Dorai de Chevathar à l’extrême pointe sud de l’Inde. Le patriarche est Solomon Dorai, riche propriétaire et chef traditionnel de Chevathar. A la veille d’un nouveau siècle voilà que des violences agitent le village sur fond de guerre des castes et de rivalités personnelles. Le fils puis le petit-fils de Solomon reprendront à leur tour sa vision d’un lieu qui soit un havre pour la famille élargie.
On dit que la mangue bleue de Chevathar est la meilleure du monde. Elle l’est en tout cas pour ceux qui en sont originaires puisqu’elle a le goût des racines, de l’endroit d’où l’on vient et vers lequel on retourne toujours.
J’ai beaucoup aimé ce roman fort bien écrit. Il y a de l’action et de la réflexion. Chacun des trois personnages représentatif de sa génération (particulièrement le fils et le petit-fils) vit son histoire personnelle, recherche à sa façon le sens de sa vie, pas exactement dans la direction qu’aurait choisie son propre père. Mais finalement, par ces voies détournées, leur chemin les ramène l’un et l’autre vers Chevathar et leurs origines.
Moi qui ai été élevée en déménageant souvent je n’ai pas de lieu auquel je sois ainsi attachée et pourtant je me suis sentie concernée par le soucis des personnages de construire sur la durée et de s’inscrire dans un projet familial.