A l’âge de cinq ans Dolores Loveall se tue en tombant d’un arbre. Son frère Geoffroy, de sept ans son aîné, est profondément traumatisé par cet accident. Dolores était son amour, il s’occupait d’elle comme s’il avait été son père plutôt que son frère. Il se sent responsable de sa mort. Geoffroy s’enferme dans la grande demeure familiale de Love Hall, ne sortant que rarement, passant ses journées devant la maison de poupées de Dolores, réplique de Love Hall et où sa soeur lui apparaît.
Vingt ans plus tard Geoffroy souffre toujours autant de la mort de sa soeur quand, à l’occasion d’une sortie, il trouve un bébé abandonné sur un tas d’ordures. C’est une révélation pour Geoffroy qui décide d’élever cet enfant comme sa fille. Il la prénomme Rose et épouse Anonyma, la bibliothécaire de Love Hall qui fut la jeune gouvernante de sa soeur, pour servir de mère à l’enfant.
La seule ombre à ce bonheur naissant c’est que Rose est en fait… un garçon ! Cet aspect des choses ne tourmente pas Geoffroy qui est tout simplement incapable de l’admettre. Pour diverses raisons son entourage décide de le suivre dans son aveuglement. Et Rose grandit en petite fille heureuse, entourée de l’amour de ses parents. Mais, alors qu’elle entre dans l’adolescence, le secret devient de plus en plus difficile à cacher. Elle-même se doute de quelque chose. La découverte par Rose de sa vraie nature la bouleversera et bouleversera sa famille.
L’histoire de Rose se déroule dans l’Angleterre victorienne. Elle pose la question de l’identité sexuelle : inné ? acquis ? Combien de temps avant qu’un enfant découvre sa différence si personne ne lui en dit rien ? Et comment vivre ensuite ? L’idée était bonne, la réalisation un peu moins (l’écriture n’a rien d’inoubliable). Le résultat m’a moyennement plu.