C’était semaine indienne près de chez moi. Une semaine qui ne durait que deux jours aussi je me suis précipitée et j’ai fait de belles découvertes.
Le premier soir j’ai vu et entendu Ashok Pathak jouer du surbahar. le surbahar est un gros instrument à cordes avec un long manche. En haut du manche est fixée une calebasse qui sert de caisse de résonance. En jouant le musicien imprime des mouvements circulaires à son instrument et on entend alors le son résonner en tournant. Ashok Pathak a joué des ragas d’Inde du nord. Il s’agit de bases musicales sur lesquelles il improvise de façon méthodique. Je répète ici, simplifié à l’extrême, ce qu’on nous a expliqué le soir de l’audition. Je n’ai pas l’oreille assez exercée pour l’entendre moi-même mais j’ai apprécié cette musique que j’ai trouvé apaisante.
Le lendemain c’était la danse au programme. le bhârata natyam précisément, dansé par Priyadarsini Govind. La danseuse est accompagnée d’un petit orchestre composé d’une chanteuse et de trois musiciens. Preethi Mahesh chante superbement. Elle a une voix grave, à la fois douce et puissante, c’est un régal. Les instruments sont un violon -et à l’entendre sans le voir j’aurais juré que le violon est un instrument indien- un /des (?) nattuvangam (petites percussions métalliques) et un mrivangam, sorte de tambour.
Priyadarsini Govind est équipée de bracelets de chevilles à clochettes et danse en tapant des pieds. Ces frappements sont rythmés par le nattuvangam de façon parfaitement synchronisée. La danse raconte une histoire mais là aussi c’est parce qu’on nous l’avait dit avant que je le sais. Je me suis simplement laissée porter par le plaisir esthétique, l’adéquation parfaite entre la musique et la danse. Par moments la danseuse était totalement immobile et faisait seulement bouger sa tête latéralement, mouvement typiquement indien que j’adore. Elle avait un sourire radieux et c’était positivement jubilatoire à regarder.
Joël le 17 septembre 2008 :
Je confirme que c’est toujours un plaisir de voir danser Priyadarsini Govind (dont le prénom signifie à peu près « belle à regarder »).
Réponse :
Un prénom bien porté, alors. Cette année je pense avoir l’occasion de voir Alarmel Valli qui danse aussi du bhârata natyam.