La chambre des parfums, c’est la chambre du père de Tan, le narrateur. Une chambre dans laquelle chacun des cinq enfants de la famille s’est glissé clandestinement quand l’occasion s’en présentait pour y respirer des odeurs délicieuses. Eaux de toilette, lotion capillaire, after shave mais aussi graisse de fusil et plumes de perdrix car le père de famille est un chasseur passionné.
Le narrateur (il paraît que c’est largement autobiographique) se souvient donc de sa vie depuis son enfance jusqu’à la mort de ce père qui l’a tant marqué.
J’ai particulièrement apprécié les trois premières parties qui évoquent l’enfance en Inde et les années d’étude aux Etats-Unis. Elles sont marquées par la nostalgie :
« Même aujourd’hui, quand j’évoque ce temps-là, mon pouls s’accélère, et la fadeur du quotidien se pare des merveilles du souvenir. »
Inderjit Badhwar fait bien ressentir la complicité et l’amitié qui peuvent se nouer entre les enfants d’une famille nombreuse qui ont grandi ensemble et partagé la même chambre. Etant moi-même issue d’une fratrie de cinq et ayant eu la même chambre que ma soeur cadette toute mon enfance j’ai retrouvé cette connivence qui m’a aidée à grandir.
De long passages sont aussi consacrés aux parties de chasse en famille. Je dois dire que je me suis sentie moins concernée.
Dans les parties quatre et cinq le narrateur se souvient des années vécues aux Etats-Unis, en couple avec Serita, Indienne expatriée comme lui. Cette partie du livre m’a beaucoup moins convaincue. Ne pouvant pas chasser, Tan s’est mis à la pêche et a entraîné Serita avec lui dans cette activité ce qui donne lieu à une véritable leçon de pêche. Vous pouvez emmener le manuel avec vous, tout y est : « lignes monofilament de 4 à 5 kilos » et « hameçons montés sur crin quatre à huit », conseils pour faire des noeuds solides et technique pour ferrer, jusqu’au dépeçage de l’anguille. J’avoue, j’ai sauté des lignes.
Enfin, dans la dernière partie, Tan boucle la boucle en retournant en Inde.
Le bilan est donc très mitigé. De bons passages, une écriture parfois touchante, le sens de la dérision mais aussi des lourdeurs.
Allie le 1 avril 2007 :
Dommage! Ça me semblait vraiment bon!
Réponse :
Oui, c’est un peu décevant.
Gandara le 19 mai 2007 :
est-ce une mauvaise traduction? je n’ai pas aimé les mots, le style quelques fois très vulgaire. l’histoire, oui. quelques pages qui m’ont marquées dans l’édition du livre de pochep 176, 220, 227 par exemple. Ecriture inégale. Aurait mérité une relecture par un écrivain professionnel.
Réponse :
C’est vrai que c’est très inégal. Comme explication j’ai lu sur un autre blog que c’est parce que l’auteur est journaliste de formation et écrit dans un style journalistique. Mais en même temps il est aussi capable de belles descriptions.