En 1843, Lakshmi, rani de Jansi, devient veuve. Elle choisit alord d’assurer le gouvernement de ce petit état du nord de l’Inde en place de son fils adoptif Damodar, encore trop jeune. Mais les autorités anglaises qui gèrent le pays décident de la destituer et de gouverner directement Jansi et elle doit s’incliner.
En 1857 éclate la révolte des cipayes. Pour les Indiens c’est leur première guerre d’indépendance. Des souverains indiens spoliés de leurs trônes s’unissent contre le colonisateur. Ils reçoivent le soutien de cipayes, soldats indiens engagés du côté anglais. On vient en effet de distribuer à ces hommes de nouvelles cartouches dans lesquelles ils doivent mordre avant de les utiliser. Or le bruit court que ces cartouches contiennent de la graisse de porc, impure pour les musulmans et de vache, sacrée pour les hindous. Ces rumeurs (qui arrivent fort à propos) entraînent la révolte des cipayes.
A Jansi ou vit une petite communauté britannique, Lakshmi, contactée par les chefs rebelles, refuse d’abord de s’engager mais les circonstances vont peu à peu l’y contraindre. Quand les Anglais de Jansi sont massacrés malgré ses tentatives pour les sauver elle est désignée comme responsable et doit entrer dans la lutte pour empêcher des représailles sanglantes.
C’est cette histoire d’une femme luttant jusqu’au bout pour l’indépendance de son peuple que nous raconte Michel de Grèce. Son livre est écrit à la façon d’un roman avec description des lieux et des sentiments « comme si on y était ». Ce que j’ai à reprocher à ces descriptions c’est le style trop souvent cliché : un soldat à la fruste imagination, des espions à l’air inquiétant…
Mais à côté de cela Michel de Grèce a fait un bon travail de documentation sur un sujet sur lequel on aura un peu de mal à trouver des sources en Français. Il utilise notamment des lettres d’un soldat anglais, Roderick Briggs, qui a participé à la guerre contre la rani et dont il nous donne de longs passages, faisant de la troisième partie de son livre la plus intéressante à mon avis. Il montre bien les analyses différentes de la situation, du côté anglais et du côté indien et on comprend pourquoi, hélas, les Indiens ne pouvaient pas gagner.
Cet ouvrage est à lire, pourquoi pas, en parallèle du visionage du film The rising: ballad of Mangal Pandey, sur le même sujet. Un film de Ketan Mehta.
Mangal Pandey (Aamir Khan dans le film) est un symbole, un des premiers cipayes à s’être révolté contre les Anglais. Il est présenté dans La femme sacrée :
« A Barackpur, près de Calcutta, un cipaye du 34° régiment d’infanterie indigène, nommé Mangal Pandé, était apparu un après-midi au milieu du cantonnement militaire dans un état d’excitation voisin de la folie, criant à ses camarades de se soulever contre les Anglais au nom de leur religion. Il avait abattu un sergent-major accouru pour l’arrêter et blessé deux officiers qui tentaient de le désarmer. Les cipayes, malgré les ordres, avaient refusé de porter la main sur ce brahmane de la plus haute caste. Le général Hearsey, commandant de la garnison, avait alors pris avec lui des soldats anglais et était arrivé à cheval au milieu du groupe de cipayes qui entouraient Mangal Pandé, toujours hurlant et levant ses mains rouges du sang anglais. Sur le point d’être arrêté, il avait retourné son arme contre lui-même et avait essayé de se tuer, ne réussissant qu’à se blesser. Les cipayes s’étaient alors dispersés. Mangal Pandé avait été traduit en cour martiale. »
Le film lui, présente Mangal Pandey comme un héros et non pas comme un forcené. Il raconte l’histoire de l’amitié entre Mangal Pandey et William Gordon, un officier britannique. Quand les cartouches incriminées arrivent au cantonnement Mangal est le seul à accepter de les utiliser, William lui ayant affirmé qu’elles ne contiennent pas de graisse animale. Il est convaincu ensuite du contraire et les deux hommes se retrouvent opposés. Mangal devient le leader de la révolte des cipayes de Barackpur.
La partie musicale du film est en partie assurée par un groupe de chanteurs ambulants qui se déplace à dos d’éléphant, rythmant la vie des habitants de Barackpur. les scènes de foule (kermesse du village, fête de holi) sont animées et colorées.
Contaret le 21 décembre 2010 :
Bonjour, En ayant pour moteur de recherche « femme sacré », je suis arrivé sur cette page qui présente le livre de Michel de Grèce dont le nom ne m’est pas inconnu. Bien que n’ayant pas lu ce livre : la femme sacré, son titre m’a interpellé, car il est un sujet qui me passionne, c’est le féminin sacré. En Inde, le féminin a souvent été élevé au même ranq que le masculin, ce était intelligent et sage. Nous pouvons le voir au même titre qu’en Egypte pharaonique, dans la représentation des déesses, et de la Nature, dont le lien doit aujourd’hui être mis en avant, via la maternité en particulier. D’après ce livre, une femme se lève et c’est beau, et il y en a eu d’autres dans l’histoire et même aujourd’hui, beaucoup de femmes sentent qu’elle doivent récupérer leur place réelle et faire épanouir la véritable féminin. Il y a eu des femmes fortes qui se sont interposées comme par exemple dans l’histoire de Rome. Une Femme sabine qui se met entre deux armées qui allait se battre…. Alors dans mon audace envers le féminin sacré, je vous laisse des paroles sages, d’un être engagé et vrai, reconnu actif pour la paix. Olivier Manitara, qui est porte-parole de la tradition des esséniens ( méconnue malgré les manuscrits de la mère morte découverts en 1947 ), créatif culturel et père de famille a lancé un appel dans son délicieux livre : Dieu la Mère. Ce livre est simple et profond à la fois, et ampli d’un regard sans mélange envers le rôle de la femme, de la mère dans l’équilibre de la société. Si Olivier est apprécié, il est aussi critiqué car il va droit au but, avec clarté et amour du sacré. Le retour au sacré… Alors voici : » Une mère veut le meilleur pour son enfant. Elle ne peut accepter la guerre, la maladie, la pollution, la mauvaise éducation. De même, une femme ne peut accepter d’être violée, d’être fécondée par n’importe quelle semence. » » La femme et la terre sont une. Si la terre n’est pas respectée, alors c’est la conscience féminine qui est bafouée. Que penser des tonnes de bombes, des produits chimiques déversés sur la terre ? De qui est-ce la semence ? » « En vérité ce que l’on fait à la terre, on le fait aux femmes. » « Seul le coeur de la femme peut englober et unir tous les enfants du monde sans aucune distinction de sexe, de race, d’idéologie politique ou religieuse. » « Personne ne touche à un enfant et à une femme au nom du génie féminin. Ce génie est bafoué depuis des milliers d’années et il est temps qu’il s’éveille et s’exprime car lui seul peut endiguer la barbarie grandissante. » « Aujourd’hui encore la femme n’a pas pris la place qui lui revient dans le monde. Dieu la Mère est ignorée. » « Que les femmes se lèvent pour affirmer la divinité de la maternité… » Olivier Manitara Ces quelques mots respirent la vie vraie et le respect. Je suis heureux de vous les avoir partagés. Bien sûr il existe d’autres livres très beaux et utiles pour le monde entier et le bien des êtres vivants. Comme par exemple : « femmes, avenir de la terre, de Jean Shinoda bolen. Alain Contaret
Réponse :
Moi, l’assimilation de la femme au sacré et à la nature, ça m’a toujours gonflée.
Je suis d’accord avec votre Olivier, une mère devrait vouloir le meilleur pour son enfant. L’expérience nous montre quotidiennement que c’est loin d’être naturel.
« Seul le coeur de la femme peut englober et unir tous les enfants du monde sans aucune distinction de sexe, de race, d’idéologie politique ou religieuse. » Même celui de Marine Le Pen ?
Contaret le 22 décembre 2010 :
Bonjour Agnès, Je vous remercie pour votre commentaire. Je suis d’accord avec vous dans vos réactions et mécontentements. Les quelques lignes du livre d’Olivier que je me suis permis de mettre, étaient pour argumenter à partir de points-de-vue autres que ceux que la société propose habituellement. Et justement, si on veut améliorer notre quotidien, celui des enfants, des mères, il est évident qu’il faut changer notre manière de voir la vie, les êtres et les choses. Oui, c’est vrai le quotidien n’est pas agréable, mais soyons honnête… c’est nous qui le créons soit consciemment, où en laissant faire les politiques. On a quand même une sacrée marge de liberté sur la terre, sauf si cela continue dans ce sens. Les mots d’Olivier Manitara présente la conscience profonde des femmes. Beaucoup d’entre vous, les femmes ont peur d’être femme, car ce n’est pas la norme officielle. Mais heureusement, il existe des femmes qui se rasemblent, qui créent des cercle de femmes pour enfin s’exprimer et être dans une ambiance dans laquelle elle se retrouvent même si cela est encore insuffisant. Peut-ëtre que cela vous étonne que des hommes parlent ainsi mais c’est merveilleux vous ne trouvez-pas ? La femme que vous mentionnez à la fin, n’a pas forcément un comportement de femme. Olivier Manitara dans ce même livre, dit que les femmes sont éduquées pour être des hommes, et pour ma part je suis tout à fait d’accord avec lui. Et si c’est une intelligence masculine malade qui gère le monde, alors cela se comprend. Je suis un homme, et je veux l’être de plus en plus dans la dignité et la noblesse et c’est pour cela que je me suis permis ouvertement d’énoncer quelques phrases de lui. Si une femme peut avoir un comportement non féminin comme celle que vous mentionnez, c’est aisni. Cela ne remet pas en cause l’intelligence féminine. Il y a des hommes, se sont des monstres en fait, et moi qui suis un homme, je ne m’y reconnais pas. Pour finir, la relation de la femme avec la nature n’est plus dans les esprits, et tout est fait pour que cela soit comme ça. Pareil pour nous tous d’ailleurs… Pourtant, si je peut me permettre, la relation est évidente. On mange, mais d’où viennent les aliments, Du supermaché ? En apparence, et les gens perdent le contact, la reconnaissance envers la terre-mère. Le problème, si on pollue la terre, ça retombe sur nous ! Oui il y a une relation mais on a peur aujourd’hui de la nature car on la diabolise en fait. Et puis notre corps d’où il vient ? De terre et la preuve c’est qu’il y retourne ensuite. Vous voyez, si on osait regarder ces questions là avec sérénité et ouverture, c’est vrai on est un peu face à soi, mais c’est salutaire car c’est avec les réponses qu’elles engendreront qu’il faut améliorer notre quotidien. Entre la mère et la nature, oui il y a l’unité même inconciente. Une mère porte son enfant dans le ventre mais est-ce elle qui le forme ? Ce sont les lois de la Nature qui entre en action. Un retour à la conscience de notre lien vivant avec la Nature, n’est pas un retour en arrière, mais une prise en main de notre vie, de notre destinée et unique garant d’une maîtrise de la technologie et son univers robotique. Alors, oui pour la journée de la femme mais tous les jours, oui pour la journée de l’enfant mais tous les jours, oui pour la journée de la paix mais chaque jour et oui pour la journée de la terre ( les montagnes, les rivières, les fleurs, les animaux, les forêts, l’air etc…) mais tous les jours… Alain Contaret Ma Compagne et moi-même avons écrit des articles et oeuvres littéraires sur le sujet. Si vous voulez les lire, votre email est le bien-venue.
Réponse :
Vous me parlez de femmes qui sont éduquées comme des hommes, pourquoi pas. Je ne vois pas moi pourquoi il y aurait d’un côté des femmes proches de la nature avec des femmes déviantes et de l’autre les hommes qui représenteraient le mal (et la technique). Chacun peut être ce qu’il veut.
Contaret le 24 décembre 2010 :
Bonjour Agnès, Je suis sincèrement d’accod avec vous et il n’y a pas de classification stérile à faire entre les hommes et les femmes. Ce que j’écris, c’est une vision d’ensemble et non réducteur. A la base, nous sommes des enfants, souple dans notre corps et dans notre coeur, ensuite il y a l’éducation, les multiples influences de la société à partir desquelles nous construisons notre personnalité, bien souvent inconsciemment. Biensûr que les hommes ne sont pas le mal. Loin de moi cette idée. Mais il est évident que notre société est en déséquilibre car c’est quand même plus le masculin qui dirige et prend des décisions. Le soucis, c’est que sans le retour du féminin comme inspiration évidente pour l’équilibre, il fait des bêtises. Hommes et femmes, nous venons sur la terre par la seule porte qui soit : le ventre d’une mère. Rien que cela, doit nous faire réfléchir sur le rôle de la femme, qui il est évident, a envie de protéger la vie. Après, il y a des exeptions. Tout dépend aussi de l’idéal que nous avons dans notre coeur. Quel idéal de vie la société propose à la jeunesse par exemple. Incite-t-elle la jeunesse à se poser les questions essentielles de la vie qui peuvent faire des caractères forts, nobles et beaux ? Non, elle va dans un seul sens et cela est perturbant pour tous et surtout pour les jeunes, et la conscience féminine. Or, la femme est formatrice de vie, puisqu’elle en a le corps, relié à une intelligence plus grande qu’elle, celle de la Nature. A la base c’est ainsi. Toutes les femmes sont reliées à la Mère nature. Après biensûr toutes n’en ont pas consciences. C’est ce que je voulais dire. L’homme lui, il a une énergie qui va vers l’extérieur et s’elle n’est pas canalisé, par un idéal élevé, de protéger la vie lui aussi mais comme un hommes vrai, un chevalier, alors elle peut devenir destructrice. Bientôt, tout le monde va s’en remmettre à la technologie comme étant la panacée, mais c’est une illusion car destructeur de nos relations mais surtout, le developement d’une vie artificielle. Il n’y a que du mental sec la dedans ( mental = masculin ) alors que les vertus féminine du coeur s’en vont. La Nature est notre Mère, et cela ne fait aucun doute. Mais alors qu’est-ce qui pourrait représenter le père alors ? Le soleil. Eh, oui ! Il fertilise la terre, apporte sa chaleur, sa lumière, et la vie partout et il faut être honnête, on est heureux. Ces mots ne sont que pour éclairer votre question mais c’est si vaste comme domaine ! Il doit y avoir des imperfections dans mes réponses. La question de l’homme et de la femme est une question au-delà des barrières culturelles, sociales, religieuses, politiques. Mais elle se heurte à ces barrières alors qu’avec un regard plus vaste si je peux me permettre, un homme c’est un homme, et une femme est une femme indépendamment des contextes. En vérité, se sont les idées, les idéologies qui nous formatent la pensée et la vie. Alors, personnelement, j’ai décidé assez jeune d’ailleurs, de me tourner vers ce qui est globale, vivant et vrai. Des pensées et dynamiques ou on peut respirer et construire son avenir même si cela demande un effort car il y a tant de contradiction entre nos souhaits intimes pour une vie belle pour soi, pour tous, les générations futures, et ce monde préfabriqué, sans âme presques. Alors ce livre, la femme sacrée… je ne pense pas que je lirai ou peut-être le feuillèterai-je dans une librairie, je garderai pour toujours son titre qui résume tout ce que je vous ai écrit, je l’espère du mieux que je pouvais. Un titre comme celui- là ne s’improvise pas. L’auteur a perçu dans l’attitude de la femme dont il relate visiblement l’attitude courageuse, exemplaire que peu d’hommes ont. Quand je vois tant d’hommes qui ne soivent pas quoi faire, cela est triste, antant d »énergie gaspillé au bistrot ou ailleurs. Cela n’est pas un jugement, mais vous les femmes vous pouvez donner un élan vers un monde plus beau, plus harmonieux et nourir les coeurs d’un idéal élevé et sain. Seul la nature nous le montre. Que ce soit les fleurs ou les arbres, ils nous montrent le chemin vers le haut… peut-être un haut-idéal… mais d’abord le contact avec la terre, pour se faire des racines. Ne nous laissons pas déraciner…. Même la famille se disloque, alors que c’est une racine sociale. La Sagesse des vrais Sages devraient devenir notre racine culturelle et même pour ceux et celles qui le veulent, une racine religieuse et spirituelle ( sans pour autant renier la diversité par la suite comme nous le montre avec inteligence les arbres avec leur branches dans toutes les direction, car justement il y a un idéal qui élève ( haut ou père ) et un enracinement qui stabilise ( bas ou mère ). Je me permet de terminer par des paroles de ce grand Sage que vous ne verrez sans doute jamais à la télévision. Il y en a d’autres rassurez-vous mais de cette lignée et de cette envergure la et vivant en plus ! C’est un cadeau.. peut-être de Noël. » Aujourd’hui, l’homme est complètement ébahi par la technologie et oublie la grandeur et la beauté, la sagesse et la perfection, le côté vivant de la nature. Il n’y a aucune sagesse dans la technologie. Celle-ci n’a pas de langage vivant, alors que la nature est remplie d’âme, de sagesse, de langages, de vertus et de guérison. Elle nous raconte d’autres mondes. La technologie ne parle que d’un seul monde : le sien. » Olivier Manitara J’ai été très heureux de partager avec vous et vous souhaite un beau Noël et une belle fin d’année. C’était long de vous écrire tout ça, mais vos réactions et questions en valaient la peine. Tout le meilleur dans votre vie. Alain Contaret