
J’ai longtemps hésité à lire ce livre car je n’avais pas bien aimé Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (recueil de nouvelles, du même auteur, chez le même éditeur) mais on me l’a tant de fois recommandé et finalement l’affirmation : « Comme tu as de la chance de ne pas l’avoir encore lu ! » m’a convaincue.
Ne pas se laisser impressionner par ce pavé de 600 pages. Il se lit très facilement car la narration est essentiellement composée de dialogues rapides.
C’est l’histoire de trois dépressifs, trois adultes qui ont été mal aimés par leurs parents et qui ont bien des difficultés à digérer cette enfance douloureuse.
Camille, artiste peintre, a cessé de créer par manque de confiance en elle et travaille dans une entreprise de nettoyage de bureaux.
Franck, cuisinier, cache sa sensibilité en grognant et en roulant des mécaniques.
Et Philibert de la Durbelière, élevé dans la nostalgie de la chevalerie, est totalement inadapté à la vie dans le monde contemporain.
Une improbable rencontre va réunir ces trois personnages, ils vont habiter ensemble, se lier d’amitié (et d’amour), s’épauler et apprendre, ensemble, à apprécier la vie.
Un livre et des personnages sympathiques cependant, d’après moi, on reste ici dans de la littérature à l’eau de rose car il manque une profondeur de réflexion. Je ne peux m’empêcher de comparer avec Paul Auster qui traite des mêmes sujets (l’amitié et les rencontres salvatrices) avec en plus, justement, cette profondeur qui amène le lecteur à réfléchir sur lui-même.