Des tranches d’histoire de trois générations d’une famille de Vienne entre 1938 et 2001 s’entremêlent de façon désordonnée. En 2001 Philipp est le point fixe du roman qui revient régulièrement à ce personnage. Cet homme légèrement déprimé a entrepris de vider la maison héritée de ses grands-parents, Alma et Richard. Richard a fait une carrière d’homme politique chez les chrétiens-sociaux, il a été ministre. Il a une conception très rigide de son rôle de pater familias et s’est brouillé avec sa fille adolescente, Ingrid. Celle-ci a épousé Peter qui, à la fin de la guerre, a été un jeune combattant des jeunesses hitlériennes. Alma et Ingrid expérimentent toutes les deux les désillusions de la femme mariée. Mère au foyer, Alma est traitée en mineure par son mari qui prend des décisions la concernant sans lui en expliquer la raison. Ingrid est médecin dans un hôpital mais assume à la maison le gros de la charge des enfants.
Chronique de la vie d’une famille, des souvenirs des moments passés ensemble qui en attachent les membres les uns aux autres, ce roman explore de façon particulièrement juste les sentiments des personnages. J’ai été touchée aussi par l’expression dune nostalgie liée à la prise de conscience de leur vieillissement par certains personnages.
C’est une lecture commune avec Eva et Sacha dans le cadre du mois des Feuilles allemandes.
j’aime en général ce genre de chronique familiale
C’était plaisant à lire.
Tu n’exprimes pas les bémols de tes co-lectrices…
Je crois que Philipp est légèrement dépressif, ce qui peut se comprendre vu le drame qui a frappé sa famille quand il était enfant. La fin montre qu’il n’est pas condamné à rester englué dans l’inaction et qu’il peut suffire d’un coup de pouce pour lui permettre d’avancer.
Merci beaucoup Anne de t’être jointe à moi pour cette lecture commune. Comme toi, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, avec toutefois une petite réserve pour le personnage de Philippe. Mais j’ai su passer au-dessus, passionnée par les chapitres traitant le passé de la famille. J’y ai trouvé beaucoup de réflexions intéressantes et j’étais notamment très touchée par l’avant-dernier chapitre avec Alma parlant à Richard qui a tout oublié. Et tu as raison de mentionner Ingrid et Alma en tant que épouses !
Merci de ta participation.
Philipp est clairement traumatisé par les conditions de la mort de sa mère. De plus sa relation amoureuse ne peut déboucher sur rien de construit. La fin nous montre que malgré tout il est capable de saisir une occasion de découvrir de nouveaux horizons. Je veux croire qu’il peut progresser.
Tes co-lectrices ont émis des bémols. Ce n’est pas ton cas mais je ne te sens pas plus enthousiaste que ça. Je me trompe peut-être.
Je dois dire aussi que j’ai lu ce livre début novembre et gardé mon commentaire pour cette lecture commune. Trois semaines après ma lecture je n’ai plus que de vagues souvenirs.
[…] (Deutscher Buchpreis) avec le roman que j’ai choisi pour cette lecture commune avec Eva et Anne-Yès pour les Feuilles allemandes. Le concept de Tout va bien est original et plutôt séduisant : […]
Comme tu l’as vu, j’ai eu plus de mal qu’Eva et toi, et je me suis poussée à le finir à plusieurs reprises. En fait, je crois que chaque chapitre qui se déroulait en 2001 me décourageait. Une fois de retour dans le passé, ça allait mieux même si Ingrid jeune m’a un peu agacée elle aussi …
Une déception, alors. Qui sera vite oubliée, je te le souhaite.