Après la mort de son bébé à la naissance, Jeanne est devenue folle et son mari l’a fait interner. En septembre 1939, quand la France déclare la guerre à l’Allemagne, les pensionnaires des asiles de la région parisienne sont mis à l’abri dans le sud de la France. Jeanne est transférée à Saint-Alban-sur-Limagnole, en Lozère. Là elle découvre un lieu où, sous l’impulsion du directeur, le docteur Balvet, les fous ne sont pas enfermés ni soumis aux douches froides mais traités comme des êtres humains et incités à créer. Au contact de la nature, en travaillant dans les champs pour aider les paysans des alentours, Jeanne va peu à peu sortir de son délire.
L’histoire de Jeanne, personnage fictif, est ici un moyen pour nous présenter l’histoire réelle de l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole de 1940 à 1945. Début 1940 le docteur Balvet fait venir auprès de lui le psychiatre François Tosquelles, républicain espagnol réfugié en France, qui systématise l’usage du travail et des activités manuelles pour soigner les patients -ergothérapie. Certains de ces derniers sont aujourd’hui reconnus comme des artistes de l’art brut : Jeanne rencontre Auguste Forestier et Marguerite Sirvins. Pendant l’occupation l’hôpital de Saint-Alban est aussi un lieu de refuge pour des résistants ou des Juifs.
J’ai apprécié ce roman et son écriture poétique.
L’avis d’Henri.
On aime rencontrer de tels personnages quand l’horreur s’abat sur tout un pays.
Très juste.
ouh là, ce livre n’a pas l’air facile d’accès !
Ce n’est pas l’impression que je voulais laisser avec mon compte rendu. Le fait de passer par le roman rend au contraire l’histoire accessible, il me semble.